A la gloire de l’Islam!
Des chefs religieux issus de différentes confréries du pays ont mis en place le Conseil Supérieur Islamique du Sénégal. Cette structure, de l’avis de son président Mourchid Ahmed Iyane Thiam, vise à instaurer le dialogue entre les familles religieuses et à participer à l’éducation islamique des jeunes sénégalais.
Ils étaient plus d’une centaine de chefs religieux à prendre part à l’assemblée générale constitutive du Conseil supérieur islamique à l’Institut islamique de Dakar. Mourchid Ahmed Iyane Thiam a expliqué que l’idée de mettre en place cette structure n’est pas nouvelle.
Il rappelle qu’en 1956 déjà, des chefs religieux comme Abdoul Aziz Sy Dabakh, Ibrahima Niass, Serigne Fallou Mbacké, Serigne Cheikh Mbacké Gaindé Fatma, Thierno Seydou Norou Tall et Thierno Mountaga Tall avaient pris l’initiative de créer un conseil supérieur.
Selon lui, la création d’un tel conseil était surtout motivée par une volonté de ces religieux de protéger l’islam face aux colons. À travers cette structure, ces marabouts s’étaient surtout illustrés lors de la visite du Général De Gaulle en 1958 à Dakar.
Revenant sur les missions de ce nouveau conseil, le président indique qu’il entend participer à l’instauration de l’unité entre les différentes confréries du pays, à l’orientation et à l’éducation de la jeunesse sénégalaise.
«Nous voulons faire de cette association un instrument de paix, de réconciliation, d’unité, non seulement avec les musulmans, mais aussi avec les autres obédiences religieuses», a dit M. Thiam, ajoutant que ce Conseil va s’atteler à cultiver la tolérance entre les religions en promouvant le dialogue islamo-chrétien.
Sur un autre registre, Mourchid Ahmed Iyane Thiam déclare que l’assemblée générale a enregistré la participation des marabouts venus de toutes les familles religieuses du Sénégal. Ces dernières, rassure le président du conseil, ont bien apprécié la mise en place de cette structure.
Se voulant plus convaincant, il souligne que le bureau national du conseil est composé de membres des familles religieuses de Touba, Médina Baaye, Louga, Ndiassane, Tivaouane, Thiénaba, Yoff, Ourou Mahdi, Amir de la Jamaahtou Ibadou Rahmane de Mbour et de Sibi kouroune.
À en croire M. Thiam, l’Etat du Sénégal a reconnu le Conseil; ce qui le confirme par une attribution d’un récépissé et d’un numéro d’identification national des entreprises et des associations (Ninea).
S’agissant des moyens pour un bon fonctionnement de ce conseil, son président rassure: «Nous comptons d’abord sur nos propres moyens pour faire fonctionner ce conseil, à travers des contributions volontaires de chacun des membres». Il dit aussi attendre l’apport de l’Etat ainsi que des personnes de bonne volonté pour que les objectifs fixés puissent être atteints.
Le Conseil Supérieur Islamique du Sénégal est, pour le moment, constitué de 9 commissions techniques qui se chargent des questions relatives entre autres à la zakat, à l’économie et à la finance, aux affaires sociales, à l’éducation, à l’environnement…
Le bureau national du Conseil va se réunir dans 3 mois afin de faire l’état des lieux des activités.