Hitle…rien dans la tête?
Le joueur grec qui, pour toute sa vie ne peut plus porter le maillot de la sélection grecque, arrive dans la Serie B (Deuxième division italienne). Pour Pavoncello (Maccabi): «Il ne faut pas haranguer les tribunes. Il faut éteindre la flamme qui nourrit les nazis «
Déjà célèbre en Grèce comme une étoile montante du football, Georgos Katidis (20 ans) est devenu célèbre, il y a quelques mois, dans le reste du monde pour toute autre raison.
Après avoir marqué un but dans un match de championnat grec, le milieu de terrain d’AEK Athènes a enlevé son maillot et a adressé vers ses fans un flagrant salut nazi. Un geste qui l’a exclu des sélections nationales de son pays et de son club qui l’a laissé sur le banc de touche, pour le reste de la saison.
«Je ne l’aurais pas fait si j’avais su ce que cela signifiait« , a-t-il dit.
« Il a profondément offensé toutes les victimes du nazisme et violé les valeurs du football« , a jugé la Fédération Grecque de Football.
Maintenant Katidis pourrait rejouer en Italie. L’équipe de Novara est en négociations avancées pour son achat et aimerait l’engager dans la prochaine saison de Serie B.
Et le fameux salut nazi? « Stupidement inconscient et irrespectueux pour des millions de personnes mais maintenant ce garçon est parfaitement conscient, finalement de la signification et du drame que ce geste a représenté. On a pensé à lui donner une seconde chance« , disent les dirigeants du club piémontais. Mais tout le monde ne pense pas ainsi.
Fabio Lavagno, parlementaire du parti SEL, a déposé une question urgente au ministre de l’Intérieur et du Sport.
Vittorio Pavoncello, président de la Fédération Italienne Maccabi, rassemblant des associations sportives juives, a lancé un appel pour arrêter la tractation.
« Le football italien, aux prises avec des épisodes de plus en plus diffusés dans les tribunes et les virages, n’a pas besoin de nouveaux harangueurs de foules. L’UEFA, la FIFA et la même Fédération Italienne de Football font un effort énorme qui ainsi risque cependant d’etre frustré. En Italie, nous avons déjà eu Di Canio, qui était l’emblème d’une certaine politique qui ne devrait pas rentrer dans le football. Di Canio est devenu un symbole on n’a pas besoin d’un autre personnage qui porte et pousse les virages à des phénomènes d’émulation« , a dit Pavoncello.
Le nazisme et l’intolérance touchent tout le monde. Nous devons être vigilants, le nazisme est anachronique, il faut éteindre la flamme qui l’alimente. Nous sommes ouverts à tout et à tout le monde. A Novara, ils parlent de la brebis égarée qu’il faut accueillir de nouveau, mais est-ce nécessaire dans ca cas de l’accueillir? Elle est trop subtile la ligne de démarcation entre la tolérance de l’intolérance. Et nous ne pouvons pas prendre de risque« .