L’Italie a tout à y gagner avec le monde sur les bancs d’école.
« Assez de parler de problèmes, dans bon nombre d’écoles, les fils des immigrés sont une richesse. Il faut dédramatiser et créer un dialogue entre enseignants et parents, italiens et étrangers ». Interview à Vinicio Ongini, maitre, écrivain et expert en interculture.
La cloche a sonné pour 700.000 fils d’immigrés. Il y a qui en parle comme un problème et se met les mais dans les cheveux et qui, au contraire, surmonte les angoisses, découvrant ce que ces garçons offrent à l’école italienne. Vinicio Ongini appartient à cette catégorie, minoritaire peut-etre mais éclairée.
Maitre pendant 20 ans, expert du Bureau Intégration des Elèves Etrangers (Ufficio Integrazione Alunni Stranieri) du Ministère de l’Instruction et auteur de plusieurs livres dédiés à la confrontation interculturelle sur les bancs, a publié “Noi Domani. Un viaggio nella scuola multiculturale” (Nous Demain. Un voyage dans l’école pluriculturelle).
Il est le témoignage de quelqu’un qui, des Alpes à la Sicile, a expérimenté personnellement l’école italienne ‘multicolore’.
Il a parlé avec ses protagonistes, enseignants, parents et élèves, poussé par une question: « Qu’est-ce qu’on y gagne avec les élèves étrangers à l’école?”.
Au termine de son voyage, il ne veut pas entendre parler de « écoles ghettos. C’est un terme inventé par qui ne fréquente pas les salles de classe. Ça parle de peu de cas limites où les choses ne fonctionnent pas. On oublie les écoles où tout va très bien. J’en ai vu plusieurs mais elles ne sont pas connues parce qu’elles ne sont pas dans le cyclone. depuis diverses années, le paysage pluriculturel italien est caractérisé par présence diffusée des élèves étrangers dans les périphéries et les petits centres. Il y a ensuite une pluralité de nationalités qui est un élément constant de ces dernières années et qui différentie l’Italie des autres pays européens, où il y a moins de diversités. L’itale a des classes mosaiques, à l’Arlequin« .
Elvio Pasca
