Option adoption!
Daniel Spedicato, 57 ans de la ville de La Spezia n’a jamais eu de descendants légitimes ou légitimés. Juste une femme qui l’avait quitté pour retourner dans son pays d’origine en 2010, au moment de son arrestation. Et donc, de la prison de Castelfranco, il a décidé, il y a quelques années, d’adopter Emmanuel Osey Tutu, un Ghanéen de 31 années, son compagnon de cellule, compte tenu de ses problèmes de santé graves. Une histoire d’une grande humanité, d’affection et d’amitié. Des valeurs qu’on pense perdues, une fois en prison, mais il n’en est pas ainsi.
L’histoire qui a été suivie par l’avocat Maria Pia Lamberti à qui le prisonnier s’adressa quand il fut transféré à travailler à la prison de Sulmona, avait provoqué des clameurs puisque c’est un cas unique en Italie: un prisonnier qui adopte un autre détenu pour qu’il prenne soin de lui, étant paralysé et bloqué sur un fauteuil roulant, suite à un ictus.
Le verdict avait été émis par le juge de la Cour de Sulmona, Cyrus Marsella, qui a ainsi motivé sa décision: «La question de l’adoption semble bien fondée et doit donc être accueillie. On retient que les fins du cas en question sont toujours ceux traditionnels visant à perpétuer le nom, le titre et la propriété d’un patrimoine, en l’absence de descendants; d’ailleurs, il est possible que l’adoption acquière une ultérieure fonction d’assistance, un instrument utile à soulager la solitude dans le 3ème age ou en cas de difficultés particulières d’ordre personnel».
A la sortie des portes de la prison de Castelfranco, où il était détenu, Daniel Spedicato a trouvé celui qui, pour le Tribunal, est son fils légitime, qui l’attendait.
«De toutes la multitude des procès suivis, c’est le seul qui ait eu des implications humaines. Ce verdict, unique en son genre, transmet un message d’affection, d’amitié, mais surtout d’humanité», a précisé l’avocate Maria Pia Lamberti.