Lions… domptables?
Le match face au Gabon annulé, deux arbitres internationaux déprogrammés alors que la commission de normalisation est attendue.
Le débat fait rage. D’un côté, ceux qui considèrent la suspension de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) par la FIFA (Fédération Internationale de Football Association) comme une occasion pour examiner les problèmes du football camerounais.
De l’autre, ceux qui prônent le refus de la décision de la FIFA. D’ailleurs, John Begheni Ndeh, premier vice-président sortant de la Fécafoot, et Abdouraman, président d’Etoile filante de Garoua ont déposé une demande de mesure prévisionnelle visant l’annulation des effets de cette décision auprès du Tribunal arbitral du Sport. Les forces de l’ordre, visibles depuis une semaine au siège de la fédération à Tsinga, ont quant à elles, disparu. La certitude du moment est l’effectivité de la suspension provisoire du Cameroun.
Samedi 5 juin, le match-aller comptant pour les éliminatoires du Championnat d’Afrique des Nations n’a pas eu lieu comme prévu à Yaoundé. Comme l’explique le coach des Lions A’, Ndoumè Bosso, «ni les arbitres, ni les Gabonais n’étaient là».
Sur le site de la CAF (Confédération Africaine de Football), on parle d’annulation après la décision de la Fifa de suspendre le Cameroun de toute compétition organisée par les deux organismes. Mais la rencontre pourrait être reprogrammée en cas de levée de cette suspension. C’est du moins le souhait de Ndoumbè Bosso: «Nous avons libéré les joueurs dans l’espoir que le match se joue dans une ou deux semaines».
Dans le même temps, l’arbitre Alioum Sidi et Evarist Mekouandé, arbitre assistant, ont été déprogrammés des matchs des quarts de finale de la Coupe du monde des moins de 20 ans qui se disputent en ce moment en Turquie. Et l’on craint pour le match des Lions indomptables en éliminatoires de la Coupe du monde au Brésil en septembre prochain contre la Libye. Il y a aussi Coton Sport de Garoua qualifié pour la phase de poule en coupe d’Afrique interclubs. Sans oublier les joueurs, principales victimes de cette situation, la FECAFOOT ne pouvant plus délivrer de certificat international de transfert.
Les choses pourraient rentrer dans l’ordre si le Cameroun accepte la mise en place d’une commission de normalisation, comme décidée par la FIFA. Cette dernière, avec la CAF, doit en désigner les membres dans les prochains jours, voire les prochaines heures.
Cette commission devra gérer les affaires courantes de la FECAFOOT, réviser les textes tant décriés et organiser des élections d’ici au 31 mars 2014. En somme, on en revient à la solution consensuelle souhaitée par de nombreux observateurs. Les membres de la commission ne pourront être éligibles à aucun poste à pourvoir. Ce qui laisse entrevoir l’idée d’une refondation du football camerounais, avec de nouveaux textes et de nouveaux hommes.