Les défis qui attendent le nouveau gouverneur de la BCEAO.
La tache du nouveau gouverneur de la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest) ne sera pas de tout repos. En plus de panser les plaies laissées par la crise ivoirienne, M. Thiémoko Meyliet Koné devra conduire une politique devant faire face aux incertitudes économique tant au niveau intérieur qu’international.
Le nouveau gouverneur de la BCEAO, M. Thiémoko Meyliet Koné a été officiellement installé, le 10 septembre, au siège de la banque à Dakar. Une mission qu’il va exercer dans un contexte marqué au niveau international par le recul des marchés financiers, consécutif à la crise de la dette publique dans les pays industrialisés et qui pourrait induire un reflux des échanges mondiaux et de la croissance économique, ainsi qu’une raréfaction des capitaux, dont les économies africaines ont tant besoin.
Pour le ministre d’Etat sénégalais, M. Abdoulaye Diop, la rudesse du contexte économique dans lequel le nouveau gouverneur de la Bceao est appelé à assurer ses fonctions requiert un renforcement de la concertation entre les Organes et institutions de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine), dans la conduite de leurs missions respectives. A son avis, elle nécessite également une meilleure coordination entre les actions menées par les institutions régionales et par les Etats.
Le nouveau gouverneur devra mener l’Institution hors des sentiers battus afin de trouver les mesures innovantes qui permettront à la BCEAO, plus que par le passé, d’apporter une contribution décisive à la croissance de nos économies et au progrès social des populations.
Les Etats membres attendent de la BCEAO qu’elle soit à leurs côtés, en tant que conseiller financier, pour permettre de mobiliser les importantes ressources financières nécessaires pour accroître les investissements en infrastructures et impulser les réformes structurelles requises pour soutenir la dynamique de croissance économique.
Une attention particulière devra également être accordée à la levée des contraintes qui freinent le financement quantitatif et qualitatif des PME (Petites et moyennes entreprises) et PMI (Petites et moyennes industries) indispensable pour résorber le chômage des jeunes au sein de l’Union.
Le gouverneur M. Thiémoko Meyliet Koné a assuré que la BCEAO «attachera une importance capitale» à la préservation de la crédibilité de la monnaie commune et à la stabilité de notre système financier.
Par ailleurs, a-t-il ajouté, la Réforme institutionnelle de l’UMOA et de la BCEAO, qui est entrée en vigueur le 1er avril 2010, après sa ratification par tous les Etats, a consacré le marché comme lieu privilégié de la couverture des besoins de financement des agents économiques privés et publics. Pour lui, dans un tel environnement, la Banque centrale a un rôle essentiel de supervision et d’approfondissement du marché financier, afin que celui-ci puisse répondre efficacement aux besoins exprimés, quelque soit leur nature.
A. C.
