Paix à son ame!
Le député Mohamed Brahmi, coordinateur général du courant populaire, a été assassiné par balles, en milieu de journée, jeudi 25 juillet 2013, devant son domicile à la Cité El Ghazala à Tunis. L’homme paye ainsi pour son opposition au régime actuel et sa détermination à lutter contre ce qu’il qualifiait d’injustice, comme la mort de Chokri Belaïd.
Mohamed Brahmi, chef du Mouvement Populaire, actuellement dans l’opposition, a été assassiné par balle ce jeudi 25 juillet 2013.Il a été atteint d’une rafale de balles alors qu’il se trouvait près de son domicile de Tunis. Il faisait partie du même courant politique de Chokri Bélaïd, un autre opposant assassiné, il y un peu plus de cinq mois.
Mohamed Brahmi aurait été touché de onze balles tirées devant son domicile alors qu’il sortait de chez lui. Cela s’est déroulé à la cité el-Ghazela (la cité «gazelle» en français). C’est un quartier habité par la classe moyenne tunisienne en périphérie de Tunis.
Ce député était l’une des figures de la gauche tunisienne et ancien président du parti Echaab, le parti du peuple. Un parti qui représente le courant de la gauche nationaliste en Tunisie, il était donc un ténor de la gauche. Il était membre du comité de tri des candidatures pour une instance clé de la transition politique en vue des prochaines élections.
Mohamed Brahmi était connu pour ses virulentes critiques contre le parti au pouvoir Ennahda. Certains de ses cadres ont d’ailleurs déjà condamné cette attaque en pointant du doigt indirectement des forces, selon eux, de l’ancien régime alors que sur les réseaux sociaux, les critiques et les accusations en tout genre commencent déjà à fuser contre le parti Ennahda.
Et ce d’autant que ce meurtre fait suite à celui de Chokri Belaïd, le 6 février dernier, dont les proches attendent toujours que la justice tunisienne lève le voile sur les commanditaires et les responsables de cet assassinat.