Opération embarquement?
Son rival, Soumaïla Cissé n’a jusqu’ici obtenu que deux soutiens parmi ces derniers.
Le duel Ibrahim Boubakar Keïta et Soumaïla Cissé se poursuit sur le terrain des alliances alors que la présidentielle malienne est désormais engagée sur sa dernière ligne droite.
L’ancien Premier ministre et candidat du Rassemblement pour le Mali (Rpm) revendique déjà le ralliement d’une vingtaine de candidats malheureux du premier tour du scrutin, le quotidien Le Monde avançant même le chiffre de 25.
En face, son rival de l’Union pour la République et la démocratie (Urd), Soumaïla Cissé, ne bénéficierait que du soutien de 2 candidats éliminés et d’un parti décapité. Modibo Sidibé (Convergence pour un nouveau pôle politique, Cnpp) arrivé 4ème avec 4,87 % des voix, lui a accordé lundi son appui comme Jeamille Bittar (9e) de l’Union des mouvements et alliances pour le Mali (Umam) et l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema), le parti arrivé 3ème, contre l’avis de son candidat, Dramane Dembele, qui a, lui, soutenu IBK. Toutefois, l’ancien ministre des Finances n’en démord pas, même s’il n’a enregistré au premier tour que 19,4 % des voix, la moitié des suffrages exprimés en faveur de son adversaire (39,2%). Pour lui, c’est une toute « autre élection qui a commencé ».
Du côté d’IBK, l’on veut l’emporter par une avance «claire et nette» dimanche surprochain. C’est sans doute pourquoi l’on a ainsi entrepris de ratisser large. Et parmi les alliés de l’ex-Pm, figure le député Oumar Mariko (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi), arrivé 6ème au premier tour. Une alliance controversée car son mouvement a soutenu le coup d’Etat militaire de mars 2012.
Le Front du refus (Fdr) qui a pris position contre le putsch a quant à lui explosé et son principal pilier, l’Adema, est aujourd’hui plongé dans une crise profonde. Toutefois, la bataille est loin d’être terminée.
Dans les états majors des deux anciens dauphins du président Alpha Oumar Konaré, on négocie, on calcule, on prend des engagements. Une attitude relevée par Maliactu.net, qui dénonce l’égoïsme ainsi manifesté des hommes politiques maliens, plus soucieux de leurs «intérêts que de ceux de la collectivité». Pour le webjournal qui dénonce une ruée vers la cour d’Ibk, la voie est ouverte à toutes les aventures.
En attendant l’effet des reports de voix, les candidats ont jusqu’au 9 août prochain pour convaincre en battant de nouveau campagne auprès des électeurs. Silence! On négocie.