Instructions pour une reconstruction sans obstruction
Pas encore proclamé président et pourtant déjà élu, le futur chef de l’état Ibrahim Boubacar Keïta aura en charge un lourd dossier économique. Le Mali reste l’un des pays les plus pauvres au monde et les perturbations politiques de 2012 n’ont pas amélioré la situation de la population. Mais l’aide économique internationale devrait être au rendez-vous.
A peine installé dans son fauteuil présidentiel, le nouveau chef de l’état malien recevra dans un mois un chèque d’appui budgétaire de 50 millions de dollars émis par la Banque Mondiale. Cette somme fait partie d’une aide plus substantielle que la Banque Mondiale est en train de débloquer, 500 millions USD au total.
Lors de la conférence des donateurs, à Bruxelles, au mois de mai dernier, la communauté internationale avait promis une aide de 3,2 milliards USD. Une condition majeure pour cela : la tenue en bon ordre de l’élection présidentielle. Voilà chose faite et les promesses vont maintenant devoir se transformer en espèces sonnantes et trébuchantes.
Cela permettra à l’économie malienne de repartir de l’avant, de développer son agriculture et ses infrastructures, de commencer à créer des emplois pour une jeunesse très majoritairement désœuvrée. Des points qui figurent déjà dans le programme de redressement économique rédigé par le gouvernement intérimaire sur lequel le nouveau pouvoir pourra s’appuyer.
Mais le succès passera, selon le FMI, par une solide politique budgétaire, une amélioration de la gestion des finances publiques et un climat économique favorable au secteur privé.