Un Flavour savoureux!
Un début d’incendie a ajouté du piquant au concert de l’artiste nigérian à Douala.
Combien de fois est-il déjà venu au Cameroun, Flavour? Ce 29 août 2013, les spectateurs du Parcours Vita à Makepe n’en ont cure. Le plus important, c’est que ce soir, le chanteur, auteur de «Ashawo», monte sur la scène de Douala. C’est le cas de Josiane, jeune fan: «La première fois, je n’y étais pas. Je ne pouvais pas manquer ça cette fois-ci». Pourtant, Josiane, comme le reste du public, va attendre longtemps avant de voir son rêve devenir réalité grâce au concept «Stay in the Jam».
Ainsi, il est plus de 22h quand le concert débute. Après plus de quatre heures d’attente. Ouverture de la scène par les artistes locaux de R&B pour faire monter la température. Et aux environs de 23h, le spectacle prend littéralement feu. Des câbles s’enflamment, des étincelles jaillissent sous le podium. Le concert est brusquement interrompu. Panique totale. Les chaises en classe Vip se vident. La foule debout crie: «Remboursement!». Le chaos s’accentue quand certains essaient de casser la clôture qui les sépare des Vip. Dans cette ambiance indescriptible, trois jeunes filles s’écroulent en l’espace de 15 minutes. Et pour rendre la soirée encore plus inoubliable, la pluie aussi est au rendez-vous.
Le show finit par reprendre et à minuit quarante, sur la scène, il est là. Dans l’hystérie totale. Surtout féminine. Flavour prononce ses premières paroles: «Je vous aime Douala». Une phrase prononcée dans un accent presque parfait, qui déclenche des cris encore plus stridents. Il embarque les spectateurs dans son parcours discographique, de « N’abania » en 2008 à « Blessed » en 2012, en passant par « Uplifted », 2010. Le public reprend en chœur les tubes de l’artiste. «I dey catch cold», «Nwa baby», «Bottom belle», «Adamma», «Shake», «Kwarikwa», un duo avec le congolais Fally Ipupa, «Ada Ada», chanson dans laquelle il rend hommage à un ami.
La prestation de celui qu’on appelle au civil Chinedu Izuchukwu Okoli rend les spectateurs fous de joie. Surtout les spectatrices. Certaines sont même invitées à aller se déhancher aux côtés de l’artiste, dans un concours de danses traditionnelles. Oubliées, toutes les déconvenues de la soirée, le feu, la pluie, l’attente: «C’est un concert pas comme les autres. Je suis trempé, mais j’aime le show de ce soir», exulte la jeune Josiane. Et quand, au bout de la nuit Flavour retire son t-shirt moulant noir…
(Vidéo – « Ashawo »)