On s’y cogne sur la cicogne?
L’affaire de la «cigogne-espionne» n’a pas fini de faire rire les Égyptiens. Une tragicomédie comme en raffole le cinéma égyptien où se mêle mystère, conspiration et heureux dénouement. Une affaire où Gendarme est, une fois de plus, ridiculisé par Guignol.
L’affaire a commencé quand un paysan de Haute-Egypte a surpris dans son champ un drôle de volatile ressemblant à un ibis. Il l’attrape et découvre un engin diabolique noir muni d’un écran LCD.
Notre paysan file avec le volatile au poste de police. Dépassés par l’engin mystérieux les gendarmes appellent les experts à l’aide. Un de ces experts « stratégiques » décide qu’il s’agit de matériel d’espionnage visant à filmer le barrage d’Esna.
L’affaire s’ébruite et atteint le petit peuple de Facebook et Twitter. Une communauté qui compte plus de 15 millions d’adeptes dans une Égypte championne d’Afrique et du Proche-Orient en la matière. Les internautes ne tardent pas à découvrir que l’espion redouté n’est qu’un paisible oiseau migrateur muni d’un GPS enregistreur.
Les spécialistes du contre-espionnage militaire, finalement arrivés sur les lieux, précisent qu’il s’agit d’une cigogne française comme l’indiquent les coordonnées inscrites sur le GPS.
La cigogne qui avait été placée en détention préventive durant plusieurs jours est finalement libérée. Une cigogne aux plumes ébouriffées par les inspections corporelles, mais une cigogne libre !
