Panier à ne… pas nier!
Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’Angola championne d’Afrique de basketball en titre et qui domine le basketball africain ne possède aucun joueur au sein de la NBA alors que le continent compte plus d’une dizaine de joueurs (Ibaka, Deng, Sefolosha, Biyombo, Mbah a Moute…) au sein de la ligue nord américaine.
Au cours de la dernière décennie, à l’exception des Jeux Olympiques de Londres, l’Angola a toujours représenté le continent africain sur la scène internationale. En 2006, les Angolais ont même réussi à prendre une belle 10e place (sur 24 participants) aux championnats du monde de basketball au Japon. Cependant, durant les olympiades de 2004 et 2008, les angolais ont systématiquement pris la dernière place. Le jeu collectif et la culture basketball de ce pays ne sont pas à remettre en question. Il leur manque une star, aguerrie aux joutes de niveau international, pour franchir un cap.
Élu meilleur joueur de l’Afrobasket, Carlos Morais sera au camp d’entrainement de la franchise NBA des Toronto Raptors, dont le dirigeant n’est autre que Masai Ujiri (premier africain à la tête d’une franchise sportive nord-américaine tous sports confondus). Les scouts des Raptors ne se sont probablement pas trompés en intégrant un joueur qui est à maturité dans son jeu (27 ans) et qui en plus d’être adroit, est doté de qualités physiques au niveau des standards de la NBA.
Dans les années à venir, nous devrions voir de plus en plus de jeunes joueurs angolais intégrer les universités américaines. Ils étaient cinq à être invités à la dernière édition du camp « Basketball Without Borders » qui réunit les meilleurs jeunes joueurs africains. Durant 3 jours, Gerson Domingos (17 ans) a surclassé les débats malgré sa petite taille (1m78). En le nommant MVP du camp les organisateurs ne se sont pas trompés.
Ils étaient trois Angolais à participer au All-Star Game du BWB. Hormis Gerson, son compatriote Silvio De Sousa (15 ans, 2m02) s’est également illustré. C’est surtout la maturité de ces jeunes qui impressionne.
La domination des Angolais sur le basketball africain ne fait que commencer.
