S…élection raciale?
Donato Seppi, leader d’Unitalia, fait campagne électorale contre les étrangers. Un conseiller du parti SEL (Gauche, Ecologie et Liberté) présente une dénonce à la Procure: « Il a passé la mesure ».
À la fin Octobre, on vote pour renouveler le Conseil de la Province Autonome de Bolzano. Il y a qui a pensé faire campagne, sortant le slogan « l’étranger ne passe pas», et qui a demandé l’intervention de la justice parce que le racisme, dans le Tyrol du Sud tout comme dans le reste de l’Italie, est encore un crime.
Au centre de la querelle, une affiche utilisée par Donato Seppi, secrétaire et conseiller provincial et régional de Unitalia.
L’entrepreneur (60 ans, ex du parti post-fasciste « Movimento Sociale »), guide une formation d’extreme droite qui a inclus, parmi les principes fondamentaux de son statut, l’«opposition intransigeante à l’immigration illégale» et un «contrôle rigide des entrées légitimes».
A l’approche du vote, Donato Seppi s’est fait photographier goguenard devant une fenêtre avec le drapeau italien, et un message expliquant ce qu’il a fait de bon (selon lui) au Conseil Provincial où, entre autres, il est le seul représentant de Unitalia. « Je me suis battu contre dans l’attribution des logements aux gitans et aux extraUE« .
Qui sait si Donato Seppi réusira ainsi à agrandir le cercle de ses électeurs (aux dernières élections provinciales, il a pris moins de 2% des voix), mais entre-temps, l’affiche a convaincu Guido Margheri, conseiller municipal du parti SEL (Gauche, Ecologie et Liberté) à Bolzano, à déposer une plainte à la Procure, pour «violation de la loi Mancini sur l’incitation à la haine raciale« .
« Il y a une tentative continue d’influencer lourdement cette campagne électorale, en introduisant des éléments de conflit ethnique», explique Margheri, selon qui, « lorsqu’on passe une certaine mesure, la réponse et de prendre des mesures et agir en s’adressant à la justice, mais aussi sur le plan politique et moral. Quand on tente d’influencer le vote de manière cynique, mettant en discussion les droits des personnes en fonction de l’appartenance à un groupe ethnique particulier, considéré comme une sorte de stigmate négatif, alors il faut agir. Parce que ce qui est miné c’est quelque chose qui touche tout le monde, c’est-à-dire la cohabitation civile».