Des militaires ont pris d’assaut le pont du Wouri.
A l’arrivée de la brigade mixte composée de militaires, gendarmes et policiers, le militaire rebelle s’est jeté sous le pont, arme en mains. Mais les 2 autres ont été capturés.
e l’ordre. Il n’était pas encore possible de savoir si les hommes étaient réellement des membres de forces de l’ordre.
S’il a fait l’objet d’une tentative de coup d’Etat n 1984, deux ans seulement après son accession au pouvoir, M. Biya, grand favori de la présidentielle à un tour, est réputé pour tenir le pays.
Opposition et société civile l’accusent d’avoir verrouillé le système électoral pour s’assurer une réélection sans difficultés face aux 22 autres candidats dont l’opposant historique John Fru Ndi.
M. Biya peut compter sur les troupes d’élite qui lui sont dévouées mais il doit faire face depuis plusieurs mois à une fronde au sein de l’armée et de la gendarmerie. Plus de 600 jeunes recrues ont été radiés pour divers motifs, entre 2009 et 2011 et demandent leur réintégration.
Mutinerie organisée, acte isolé d’individus ou même mise en scène de la part du pouvoir? Coup monté ou pas, une évidence saute à l’oeil: le Cameroun est malade de l’immobilisme politique qui le gouverne.
Ces événements vont-ils réveiller les candidats? On peut imaginer en effet que les opposants de Biya s’en saisissent comme thème de campagne. Car si l’armée qui a toujours constitué le socle du pouvoir de Biya et le garant de l’unité nationale, se met à manifester…
Il ne faut pas oublier que Biya surfe sur la paix et la stabilité du Cameroun, qui seraient sa marque de fabrique. Il peut en effet se prévaloir d’avoir pu éviter, depuis des décennies, des putschs à son pays.
Avec une telle opposition, il va sans dire que les Camerounais devront supporter encore longtemps Biya. Leur seul recours serait alors d’attendre que le temps fasse son oeuvre. A moins que les militaires n’en décident autrement…