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Plus de 7,8 millions de Malgaches se rendent aux urnes, vendredi 25 octobre, pour élire leur président. Au total 33 candidats sont en lice, quelques favoris, mais une issue plutôt incertaine. Un probable second tour est prévu le 20 décembre, couplé avec des élections législatives.
C’est la première élection depuis le coup d’Etat de 2009, qui a plongé ce pays dans l’isolement. La voie vers le vote a été longue et difficile – les élections ayant été reportées à plusieurs reprises.
Le chef de l’Etat intérimaire, Andry Rajoelina, et son prédécesseur, le président déchu Marc Ravalomanana, ne participent pas à ce scrutin crucial pour le retour à la normalité dans ce pays.
Les Malgaches attendent ce moment depuis 4 ans, soit depuis que le jeune maire d’Antananarive avait renversé l’ancien président et pris le pouvoir. Stéphane Mondon, représentant sur le terrain de la Fondation Carter, fondée par l’ancien président américain Jimmy Carter, estime qu’il s’agit d’un moment déterminant pour Madagascar.
Sitôt installé, M. Rajoelina s’était promis d’organiser des élections dans les deux ans qui suivraient. Une promesse non tenue en raison de multiples incompréhensions avec les négociateurs régionaux sur les modalités. Ce scrutin a été reporté à trois reprises rien que cette année en raison des désaccords sur la liste électorale.
L’épouse du président déchu Ravalomanana s’est portée candidate, ce qui a incité M. Rajoelina à en faire autant en dépit de promesse de rester en dehors de la course.
Il a été finalement débouté par la cour constitutionnelle, ainsi qu’un autre candidat.
M. Rajoelina ne soutient officiellement aucun candidat, mais son parti parainne deux candidats, dont un favori dans la course, Hery Martial Rajaonarimampianina Rakotoarimanana. L’ancien président Ravalomanana a également son candidat préféré.
M. Mondon de la fondation Carter estime que l’avenir reste encore entravé par de nombreux défis.
Les candidats à cette présidentielle étant nombreux, un second tour pourrait s’avérer nécessaire. Il est prévu le 20 décembre, cumulé avec les élections législatives.
Le nouveau président aura beaucoup à faire. Le coup d’Etat de 2009 a plongé le pays dans une grave crise financière. Le développement a été ralenti, avec un accroissement de la pauvreté qui a entrainé la faim et la malnutrition au sein des 22 millions d’habitants de la Grande Ile.
Madagascar a, par ailleurs, connu des désastres naturels : tempêtes, mauvaises récoltes, et une résurgence terrifiante des maladies endémiques.