Mainmise d’Aziz!
La 10ème et dernière étape de la 27ème édition du Tour du Faso s’est disputée, dimanche 3 novembre, avec le parcours Kokologho-Ouagadougou, long de 105,9 km. Une étape remportée par l’Algérien Abdelbasat Hanach. Abdoul Aziz Nikièma, venu en 2ème position, garde définitivement le maillot jaune. Il devient ainsi le nouveau champion de la compétition.
C’est fait, Abdoul Aziz Nikièma a finalement remporté le maillot jaune, maillot du leader au classement général, qu’il a endossé depuis la 3ème étape du tour.
Avec seulement 8 secondes d’avance sur son poursuivant immédiat, il a finalement éclipsé la flèche de Grand- Bassam, Issiaka Cissé, en cette journée historique que fut dimanche 3 novembre 2013. Il succède ainsi à son compatriote et capitaine Rasmané Ouédraogo.
Rarement un tour du Faso aura été aussi disputé et aussi indécis. En effet, es Burkinabè, après avoir décroché le maillot jaune, dès la première étape, par l’entremise d’Issiaka Kabré puis d’Abdoul Aziz Nikièma à la 2ème, l’ont défendu bec et ongles jusqu’à la fin au prix de mille et un sacrifices, de sueur et quelques fois de sang devant la menace de l’Eléphant aux très longues trompes, la flèche de Grand-Bassam, dernier vainqueur du tour de Côte d’Ivoire.
Le suspense a été complètement relancé après la 7ème étape de Pâ-Bobo (132 km), qui a consacré la 2ème victoire d’étape des Eléphants de Côte d’Ivoire. Bassirou Konté, l’autre patron de l’équipe, avait en effet remporté l’étape et du coup redonné plus d’espoir à son capitaine dont l’objectif était de ravir le jaune à l’Etalon.
Le lendemain lors de la 8ème étape, Bobo- Banfora (84,6 km), remportée par un Algérien, malgré le maintien de l’écart entre les deux cyclistes les mieux classés, le doute subsistait toujours dans l’équipe des Etalons.
Ils n’ont pu creuser l’écart, puisque l’étape a été remportée par l’algérien Hanach Abdelbasat. L’avant-dernière aussi a été enlevée par un autre prétendant au maillot jaune à l’Allemand Benjamin Hober, qui était à 18 secondes du maillot jaune et attendait de s’engouffrer dans la moindre brèche.
A la dernière étape, les Ivoiriens décident de tout donner dans ce qu’ils ont appelé la mère des batailles. C’était le quitte ou double pour les Eléphants. Vu le classement et l’écart de 8 secondes à la fois énorme et minime, Issiaka Cissé et les siens jouent leur va- tout.
Car, si jamais ils arrivaient à gagner cette ultime étape sans que le maillot jaune ne soit classé parmi les 3 premiers à l’arrivée, ils auraient en plus une bonification de 10 secondes et décrocheraient par conséquent le maillot jaune sur le fil avec deux secondes d’écart.
Les Eléphants décident alors de jouer crânement leur chance en attaquant les premiers sur cette étape Kokologho-Ouaga, longue de 45 km avec un circuit de 5,1 km à boucler 12 fois, soit une distance totale de 105 km. Les Burkinabè gèrent la course et mettent un point d’honneur à contenir Issiaka Cissé.
L’Eléphant manque d’espace pour débouler comme il le souhaite. Il est surveillé comme le lait sur le feu. Mieux, ses attaques sont très vite contrées par Harouna Ilboudo et Seydou Bamogo.
En dépit de la nette domination des Etalons, c’est plutôt l’Algérien Hanach Abdelbasat qui remporte l’étape avec le maillot jaune quasiment dans ses roues. Ainsi, Abdoul Aziz Nikièma éclipsait définitivement son principal challenger, Issiaka Cissé, la flèche de Grand-Bassam, qui s’est finalement brisée sur du roc.