Or y a l’or alors!
La brigade de contrôle sur la transparence et la traçabilité dans les activités aurifères a permis de récolter 200 kg en octobre. Soit 20 kg de plus que les mois précédents.
L’exploitation minière connaît un regain de vitalité dans la région de l’Est. Le rapport d’octobre 2013, communiqué à la presse le 9 novembre, situe la production à plus de 200 kg d’or récolté et stocké au cours du seul mois d’octobre. Soit environ 20 kg d’or de plus, comparativement à la production antérieure, publiée lors du précédent rapport en juillet 2013. En valeur absolue, cela représente un peu plus de 420 millions CFA. L’or récolté provient des différentes zones d’exploitation telles que Bétaré-Oya, Kamblélé, Colomine, Bekéé, Ngoura. Par ailleurs, la taxe ad valorem est à plus de 8,4 millions CFA, la redevance annuelle à 18 millions CFA et les droits fixes à plus de 11,8 millions CFA.
«On est en nette progression. Le souci actuel est de consolider ces acquis et de dépasser ces chiffres à la fin de cette année», a expliqué Joseph Mbida, délégué régional du Minimidt Est.
Cette prouesse s’explique par la conjugaison de plusieurs facteurs : la brigade régionale de contrôle des activités minières est effective depuis quelques mois à l’Est; la présence régulière sur le terrain des 8 contrôleurs a permis d’accentuer la transparence et la traçabilité dans les activités aurifères. Et le secteur a aussi connu un train de mesures pour l’assainissement de la filière: 28 entreprises légales sont formellement identifiées et travaillent dans la légalité. Six entreprises ont connu un arrêt de travail et 4 autres sont en phase d’installation. Une bonne quantité d’or est désormais canalisée dans le circuit formel.
«Nous avons eu un cas d’une entreprise suspecte, fin octobre. Nos contrôleurs sont descendus sur le terrain, pour constater que c’était une fausse alerte. La transparence et la traçabilité entrent déjà dans les mœurs», a indiqué Joseph Mbida. Puis, il y a la présence dissuasive des hommes en tenue qui veillent sur la sécurité des acteurs et de leurs biens. Le processus de Kimberly impacte également sur cette traçabilité des activités minières.
Précisons qu’une opération dite de «sauvetage d’or» a été lancée par décret du Premier ministre, chef du gouvernement, en 2007. Elle classe les rives du Lom et Djérem dans le bassin d’or à sauver à tout prix, en accentuant l’exploitation avant la mise en eau définitive du barrage hydro-électrique de Lom Pangar. La cité aurifère de Betaré-Oya est donc la cible prioritaire. Selon les spécialistes, avec la mise en eau définitive du barrage de Lom Pangar, l’exploitation serait difficile, voire impossible.
«Le souci est de canaliser, sauver l’essentiel d’or, avant la mise en eau définitive dudit barrage, prévue en juillet 2015», a conclu Joseph Mbida.