Talent à suivre!
Du haut de ses 21 ans, Mernat Emilia Itoua est passionnée de peinture depuis sa tendre enfance. Après son retour à Brazzaville pendant un séjour de 5 ans, partagée entre la Côte d’Ivoire et le Togo, elle a fait la connaissance de Tatiana Tsolo qui lui a mis le pied à l’étrier.
«Depuis toute petite j’aimais le dessin, les couleurs. J’étais très observatrice. J’avais accompagné mon père à Kinshasa pour sa réunion avec ses partenaires. J’étais dans un coin de la salle, en train d’observer un tableau que j’avais envie de reproduire. On m’a alors tendu un crayon et une gomme, et je l’ai fait. Suite à ce succès de jeunesse, j’ai tout de suite été mise en contact avec l’artiste peintre Tatiana Tsolo», a expliqué Mernat Emilia Itoua.
En effet, à ses débuts, la jeune artiste peintre s’est laissée guidée par Tatiana Tsolo, une peintre confirmée, et a participé à des expositions à Brazzaville où, à sa grande surprise, ses tableaux ont été primés.
«J’ai été énormément inspirée par Tatiana Tsolo. Elle m’a beaucoup appris et m’a énormément encouragé alors que je n’étais qu’une enfant», a-t-elle poursuivi. Elle reconnait avoir aussi été inspirée par Ghislain Binoueta, un artiste congolais actuellement installé en France.
À Dallas, où elle poursuit sa scolarité, Mernat Emilia Itoua continue de peindre, cherchant les moyens d’intégrer le cercle très fermé de la peinture. Elle se considère comme ambassadrice du Congo.
«Mes peintures reflètent beaucoup l’art de mon pays d’origine avec lequel je garde toujours un lien étroit. Ma préoccupation pour l’heure, est de participer à plusieurs ateliers pour me perfectionner et m’affirmer davantage dans le contexte international», avance-t-elle.
Outre l’imaginaire, la peinture de Mernat Emilia Itoua est marquée par les faits de société et les paysages naturels. Elle travaille beaucoup sur le quotidien de la femme et sur l’enfant africain, il lui arrive souvent de le représenter dans son contexte, sans eau potable, ni électricité, obligé de courir et de sauter dans les marigots ou d’accompagner sa maman aux champs. Et Mernat Emilia Itoua d’expliquer: «Mes tableaux ne sont pas tristes, car je représente beaucoup sur mes toiles la joie, à travers des scènes de liesse et de danse. Ce qui me rapproche énormément de ma culture, où la danse reste présente quel que soit le contexte».
Fille de diplomate, Mernat Emilia Itoua a vécu en France de 2005 à 2007, puis en Israël de 2007 à 2010. Elle est actuellement installée à Dallas aux Etats-Unis d’Amérique.