Jamais dire… Jammeh?
Les organisations de défense des droits de l’homme à leur tête Article 19, ont, lundi 16 décembre à l’occasion du neuvième anniversaire de l’assassinat du journaliste gambien Deyda Aidara, requis des actions concrètes pour mettre un terme à «l’impunité» en Gambie.
Des organisations de défense des droits de l’homme, déterminées à mettre fin « aux exactions du président gambien Yaya Jammeh », plaident pour une synergie des efforts.
Fatou Diagne Senghor, secrétaire exécutive de l’Ong Article 19 et ses alliés, restent convaincus que «seules» des actions communes menées dans les pays voisins et en Gambie pourront mettre un terme à « l’impunité qui a trop duré ». Les défenseurs des droits de l’homme estiment que les régimes dictatoriaux à l’image de celui de Jammeh ne peuvent en aucun cas, résister à la furie collective.
En rendant hommage à Deyda Aidara, militants des droits de l’homme et journalistes, Elles ont revisité l’histoire des «massacres de journalistes jusque là impunis en Gambie».
Pour Madiambal Diagne, patron de venir communication, le combat contre Yaya Jammeh est d’autant plus important, car « nombreux sont les journalistes en Gambie et dans d’autres pays africains persécutés, ou tués voire assassinés à cause simplement à de leur métier. »
Représentant le mouvement « Y’en a marre», Fadel Barro, lui, trouve que si la situation perdure en Gambie «c’est à cause de l’inaction des sénégalais. » Par ailleurs, il a invité les artistes qu’il accuse d’être « de connivence » avec le président Gambien, «de cesser de faire les chansons faisant l’éloge du président Jammeh».
Dans le combat qu’ils comptent mener contre le régime du prince de Kanilai, Article 19 et ses alliés comptent à partir de l’année 2014, diffuser dans beaucoup de pays africains, un film sur les violations des droits de l’homme en Gambie.