Ravi… d’être libéré!
Le prête français, le père Georges Vandenbeusch est désormais libre. Il avait été enlevé dans le nord du Cameroun, où il exerçait depuis deux ans, à la mi-novembre 2013. Une libération confirmée par le président français, François Hollande.
Selon le Quai d’Orsay, le père Vandenbeusch a été retrouvé mardi 31 décembre au matin et il serait en bonne santé.
Georges Vandenbeusch avait été enlevé le 13 novembre à Nguetchewé, une localité de la région du nord du Cameroun, située à la frontière avec le Nigeria, par une quinzaine d’hommes en armes.
Le groupe islamiste Boko Haram avait revendiqué l’enlèvement quelques jours plus tard. Le prête avait d’ailleurs été immédiatement conduit par ses ravisseurs au Nigeria.
Le groupe jihadiste nigérian n’a communiqué aucune preuve de vie audio ou vidéo pouvant donner des éléments sur les conditions de sa détention et sur son état de santé.
Un réseau de solidarité s’était mis en place autour d’un site internet de soutien et de veillées de prières dans le diocèse du père Vandenbeusch à Nanterre. Une solidarité discrète pour permettre aux négociations de se dérouler sans pression médiatique.
Ce mardi 31 décembre, le président français François Hollande a confirmé sa libération. Le chef de l’Etat «remercie particulièrement» le président camerounais Paul Biya pour «son implication personnelle».
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, doit se rendre au Cameroun dans les prochaines heures.
Selon le Quai d’Orsay, le père Vandenbeusch a été libéré aux premières heures de la matinée ce mardi dans le nord du pays. Il se trouverait désormais dans un avion avec l’armée camerounaise en direction de Yaoundé.
Le père Georges Vandenbeusch, 42 ans, était curé depuis 2011 de la paroisse de Nguetchewe, après avoir officié dans la région parisienne.
C’est un homme d’Eglise engagé, prêt à aller porter la foi dans les zones les plus reculées et les plus instables. Il s’occupait notamment d’aider les quelque 10.000 réfugiés nigérians qui ont fui au Cameroun.
En avril dernier, lors de la libération de la famille Moulin-Fournier, ce prêtre affirmait aux journalistes être conscient qu’il exerçait son culte dans un lieu dangereux.
«Il faut être prudent. On va voir comment la situation évolue. Avec tous les habitants où je vis, même avec les musulmans, ça va. C’est paisible, en tout cas
aujourd’hui», disait-il alors.
«Des villageois ont vu les ravisseurs entrer en motos, phares éteints, avec le père Vandenbeush, dans la commune de Kéréwa au Nigeria», avait assuré, peu après l’enlèvement, Augustine Awa Fonka, le gouverneur de la province de l’extrême nord du Cameroun.
Le père Georges Vandenbeush avait eu le temps, avant le rapt, d’alerter l’ambassade de France qui a à son tour prévenu les autorités militaires camerounaises.
Six Français restent encore retenus en otage au Mali et en Syrie.