Ça arrive à Tel-Aviv!
En Israël, les migrants africains, qui demandent le droit d’asile, poursuivent leur mobilisation. Ils sont entrés, mercredi 7 janvier, dans leur 4ème jour de protestation et de grève pour réclamer, donc, le droit d’asile et aussi la libération de ceux qui sont emprisonnés, parce qu’ils n’ont pas de titre de séjour. Ils souhaitent à présent se rendre de Tel Aviv à Jérusalem pour rencontrer des responsables politiques.
C’est un vibrant appel que Sumaya Nedey lance devant la presse. Cette Soudanaise, arrivée clandestinement en Israël, voudrait que le gouvernement la reçoive avec les autres demandeurs d’asile: « Nous voulons un dialogue direct avec le gouvernement. Entendez notre voix ! Asseyons-nous ensemble et parlons de solutions valables pour tous. Netanyahu s’il vous plait, rencontrez-nous, parlez avec nous!»
Pour le chef du gouvernement, Benyamin Netanyahu, les protestataires ne sont pas des réfugiés mais des clandestins qui doivent retourner dans leur pays.
Zemhret Redi, un Erythréen, s’insurge contre de telles assertions : « Ils n’examinent pas nos demandes d’asile de manière juste et honnête. Aucun Soudanais ou Erythréen n’a obtenu de statut de réfugié en Israël. Est-ce à dire qu’aucun d’entre nous n’est réfugié ? Ou que nous sommes tous des menteurs ?».
Les demandeurs d’asile africains continueront leur mouvement jusqu’à ce qu’ils soient entendus. Entre le risque d’aller en prison et d’être expulsés, ils n’ont plus rien à perdre.