L’opposition en position!
L’opposition politique, regroupée autour du chef de file Zéphirin Diabré a invité le peuple burkinabè à prendre part, le 18 janvier prochain à une journée nationale de protestation contre la mise en place du Sénat, la révision de l’article 37 de la Constitution.
Si les transfuges du CDP, le parti au pouvoir, décidaient de participer à la marche de l’opposition le 18 janvier prochain contre la mise en place du Sénat et la modification de l’article 37 de la constitution burkinabè, leur sécurité sera garantie.
C’est une assurance donnée par le Chef de file de l’opposition (CFOP), qui a animé un point de presse ce jeudi 16 janvier 2014 à Ouagadougou. Pendant les échanges, il a également mis en garde toutes les personnes qui tenteraient une quelconque infiltration, en vue de semer de la pagaille.
Entouré de quelques responsables de partis politiques de l’opposition burkinabè, notamment Djejouna Sanon, président de l’Union des démocrates pour le progrès social (UDPS) et président du comité d’organisation des manifestations de l’opposition, Chiquette Diallo, président du parti Les Verts du Faso, Claude Ouédraogo, président du Mouvement pour le progrès et le changement (MPC) et Idrissa Kaboré, membre du comité d’organisation, le chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP) a tenu à mettre en garde de façon ferme les éventuels fauteurs de troubles, lors de la marche du 18 janvier prochain pour dire «NON» au Sénat et à la révision de l’article 37 de la constitution burkinabè, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.
«Je lance ici un avertissement solennel et ferme à ceux qui seraient tentés d’infiltrer le cortège pour semer la pagaille ou se livrer à des casses», a indiqué Zéphirin Diabré, ajoutant que toute personne qui tenterait une quelconque infiltration le ferait à ses risques et périls.
Certains cadres du Congrès pour le développement et le progrès (CDP, parti au pouvoir) qui ont récemment claqué la porte pour rejoindre les rangs de l’opposition, pourraient participer à la marche.
Ont-ils déjà fait part de leur désir de participer à la marche? «Non, pas encore», répond en substance le chef de file, mais au cas où ils décideraient de rejoindre le cortège des marcheurs, des dispositions nécessaires ont été prises pour assurer leur sécurité, comme c’est le cas pour tous les manifestants.
A deux jours de l’évènement, les organisateurs disent être fin prêts. Sur le plan sécuritaire, Zéphirin Diabré et sa suite estiment avoir pris les dispositions nécessaires pour contenir les marcheurs.
La journée du 18 janvier s’annonçant historique selon les conférenciers, l’opposition politique promet d’être à la hauteur de l’enjeu.
Elle lance par ailleurs, un appel spécial à la jeunesse, à qui il est demandé non seulement de sortir massivement, mais aussi de faire preuve de discipline, de ne pas provoquer les forces de l’ordre, d’éviter les bagarres, les casses et la dégradation d’immeubles.