A la barre les barbares!
En Centrafrique, le lynchage, mercredi 5 février, d’un homme en public, après une cérémonie de remobilisation des forces armées, les Faca, fait réagir les Nations unies, mais aussi la France. Le général Babacar Gaye, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, demande qu’une enquête ait lieu et que des sanctions soient prises.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine, Babacar Gaye, a jugé jeudi «inadmissibles» des incidents qui ont eu lieu en marge d’une cérémonie officielle marquant la renaissance de l’armée nationale la veille à Bangui.
«J’ai eu, à plusieurs reprises, l’occasion d’appeler l’attention des élites et de la population sur la nécessité d’un sursaut pour éviter la violence aveugle et la violence inutile à laquelle nous assistons aujourd’hui. Et cette violence se traduit par un déchirement du tissu social, par une perte de repères sans précédent dans ce pays. Je salue à cet égard le volontarisme de la Présidente. Mais les incidents qui ont suivi hier sa visite de remobilisation des forces armées centrafricaines (FACA) sont des incidents révélateurs mais également des incidents inadmissibles. Ils doivent faire l’objet d’enquêtes et de sanctions exemplaires», a dit M. Gaye lors d’une conférence de presse à Bangui.
A l’issue de la cérémonie au cours de laquelle la Présidente Catherine Samba Panza a célébré la reformation des forces centrafricaines, un homme suspecté d’être un rebelle Séléka a été battu à mort par des militaires.