Mouatassim Kadhafi n’a pas été arrêté par les forces du CNT.
Selon l’un des chefs des opérations du CNT (Conseil National de Transition), Mouatassim Kadhafi, fils du Rais, n’a pas été arrêté, contrairement à ce qu’avait annoncé mercredi un haut responsable du nouveau pouvoir.
Ce serait la troisième fois que certains dirigeants du CNT annoncent avoir arrêté des hauts dignitaires du régime Kadhafi, pour finalement revenir sur leurs déclarations. Il y a avait déjà eu l’affaire de Saïf al-Islam, un autre fils de Kadhafi, que les forces du CNT annonçaient avoir capturé le lendemain de la prise de Tripoli.
Et puis, finalement, il était apparu quelques heures après, libre dans les rues de Tripoli. Puis, il y a seulement six jours, on annonçait également que Moussa Ibrahim, le porte-parole du leader déchu, avait été aussi capturé. Ces annonces ont été réfutées par l’intéressé quelques jours plus tard.
Concernant Mouatassim, des rumeurs circulaient depuis des semaines sur sa présence à Syrte. L’interception de conversations radio et les témoignages de certains réfugiés convainquaient les responsables militaires du CNT qu’un des fils de Kadhafi dirigeait les opérations, lui-même, de l’intérieur de Syrte. Les forces du CNT auraient confirmé qu’elles ne détenaient pas Mouatassim.
Entre-temps, c’est la confusion à Syrte où les forces pro-Kadhafi résistent toujours aux forces du CNT, font tout pour prendre le contrôle de la ville, mais ont dû reculer, sous le feu des derniers loyalistes, encerclés dans un quartier d’environ un kilomètre carré, à l’ouest de la Médine, en plein centre.
Mais les forces pro-CNT ne semblent pas trop savoir comment s’y prendre pour donner l’assaut sur ce dernier carré de loyalistes.
Après avoir bombardé certains des immeubles supposés abriter des snipers, quelques unités de combattants pro-CNT ont tenté une incursion. Mais leur offensive n’était pas coordonnée et ces unités se sont retrouvées à ouvrir le feu l’une sur l’autre. Ces tirs fratricides auraient fait «seulement 9 morts», selon un ambulancier.
En dépit des déclarations proclamant la victoire du CNT, la farouche résistance des pro-Kadhafi à Syrte prouve amplement que la stabilité de la Libye post-Kadhafi est loin de s’obtenir au bout du canon. Ce qui met en relief la recherche d’une solution politique comme voie par excellence susceptible de favoriser la réconciliation dans ce pays de l’Afrique du Nord.
