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BASSISTES CAMEROUNAIS: Quand le talent l’emporte!

Main basse sur la basse?

Ils sont connus à travers le monde. Le doigté de leur basse, les légendes de la musique, de James Brown à Miles Davis en passant par Herbie Hancock, le veulent dans leurs meilleurs succès.

altEux, ce sont les bassistes camerounais. Aladji Touré, Jean Dikoto Mandengue, Richard Bona, André Manga, sans oublier la grande saga des «Sabbal Lecco», pour ne citer que ceux-là. Ces étoiles de la basse ont la reconnaissance de New York, Los Angeles, Chicago ou Atlanta. Les Etats-Unis et l’Europe semblent être à leurs pieds.

Pourtant, ces hommes sont partis de rien pour atteindre les sommets, se formant auprès de «grands frères», dans des studios improvisés. Aujourd’hui, de jeunes bassistes marchent sur leurs traces, développant leur talent tant bien que mal auprès des aînés ou dans des cabarets. D’autres encore, gâtés par le génie, se débrouillent d’eux-mêmes, faute d’écoles de musique.

De quoi reposer la problématique de la formation des musiciens en général au Cameroun. Finalement, la musique n’est-elle pas qu’une question de talent? Bien sûr il faut des bases solides, qu’une formation (dans une école ou auprès d’un aîné) peut apporter. Mais maîtriser son art, ne faire plus qu’un avec sa guitare basse, c’est une question de vocation. Dans l’univers des bassistes camerounais, des générations naissent et se croisent, comme une évolution en chaîne.

Ils grandissent en écoutant ceux qui les précèdent, s’inspirent d’eux. Richard Epesse, Francis Mbappe, Gros Ngolle Pokossi, Hilaire Penda ou encore Stéphane Manga dit Kool bass, ont fait leurs scènes après d’autres, et après eux, d’autres viendront. Comment, malgré le chemin sinueux de la débrouille parviennent-ils à se faire un nom dans les plus hautes sphères musicales? De quoi se pencher sur le mystère.

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