Culture et identité aujourd’hui: la culture et la danse yarma au Burkina Faso, bilan et perspectives.
Une fois de plus, un nouvel ouvrage vient enrichir la culture burkinabè. C’est celui du Pr Alain Joseph Sissao qui décrit les valeurs de la culture yarga. La cérémonie de dédicace a eu lieu, à Ouagadougou, en présence de ses parents, amis et des autorités. Elle a été placée sous le parrainage du ministre de la Culture et du tourisme, Baba Hama et présidée par le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation, le Pr Gnissa Isaïe Konaté.
Selon l’auteur,, il est exposé dans cet ouvrage, l’identité yarga et ses apports culturels. Il s’est dit inspiré de la littérature moaga. L’idée de ce présent ouvrage est partie d’un colloque que le professeur a organisé sur les questions liées à l’identité yarga.
Pour lui, il a posé le problématique yarga pour montrer qu’au Moogho, il y a plusieurs groupes qui ont apporté un certain nombre d’éléments culturels dont les Yarsé. Ainsi, M. Sissao a révélé dans son livre, que le yarga, c’est celui qui a apporté au moogho la religion musulmane d’une part, et le commerce, d’autre part.
«C’est le Yarga, à son temps, qui faisait le trafic caravanier. Il partait chercher le sel à Tombouctou et le vendre au moogho», a-t-il déclaré.
Et d’ajouter que le Yarga est un homme de diplomatie, de paix et quelque part, de consensus. A travers l’ouvrage, l’écrivain fait ressortir la nécessité de sauvegarder la musique et la danse yarga, en voie de disparition. Celles-ci peuvent être exploitées par les musiciens modernes.
A cet effet, il compte organiser un festival sur l’ensemble du territoire, afin de réunir toutes les troupes yarma pour faire revivre cette danse et cette culture.
Le Pr Sissao, fondamentaliste littéraire, à travers son palmarès détaillé, a un cursus bien fourni.
En plus de ces ouvrages, il a publié de nombreux articles. Professeur associé au Maroc, il enseigne à l’Université de Koudougou. Il a fait savoir que des chercheurs ont contribué à l’ouvrage, par leurs articles.
Pour le parrain, le ministre de la Culture et du tourisme, Baba Hama, la culture, c’est ce qui reste quand on a tout perdu. Pour lui, il est fructueux et judicieux que les chercheurs apportent leur contribution à la valorisation du patrimoine culturel.
Le ministre Baba voit ainsi, la nécessité de travailler, main dans la main, avec les chercheurs, à approfondir cette culture.
«Cette culture permettra aux Burkinabè de se ressourcer, de comprendre d’où nous venons et mieux savoir envisager notre avenir», a-t-il lancé.
Il est ainsi, convaincu que l’on ne peut parvenir au développement véritable, lorsque celui-ci est enraciné dans la culture. Baba Hama a ainsi souhaité que cette cérémonie de dédicace soit le début d’une coopération encore plus renforcée entre son département et celui de la recherche scientifique, afin de mieux valoriser le patrimoine culturel du pays.