Au Zimbabwé, les plus riches découvertes en Afrique, depuis des décennies.
Les exportations de diamants de deux sites miniers de Marange au Zimbabwe, suspendues à la suite de graves violations des droits humains commises en 2008, ont été autorisées, lors d’une plénière du Processus de Kimberley.
La décision avec « effet immédiat » du système de certification internationale, qui vise la non commercialisation des diamants dont la vente finance des guerres, concerne les « mines conformes de Marange Resources et Mbada, considérées comme les plus riches découvertes en Afrique depuis des décennies« , indique une proposition de la présidence du Processus, actuellement confiée à la RDC, signée par une délégation européenne et le ministre zimbabwéen des Mines et du Développement minéral, Obert Mpofu.
En mars, la RDC avait unilatéralement permis au Zimbabwe dont les liens avec la RDC sont étroits de reprendre la commercialisation, avant de se raviser face à la contestation des autres membres du Processus.
Mais le Zimbabwe a récemment obtenu, avec l’appui de l’Inde et de la Chine, de pouvoir reprendre la vente de ces diamants à travers deux entreprises zimbabwéennes. Cette décision avait été contestée par les Occidentaux.
Selon le nouvel accord, valide jusque la plénière de 2012, « les exportations des autres opérations minières des champs diamantifères de Marange peuvent avoir lieu moyennant une vérification de conformité » d’une équipe de contrôle du processus de Kimberley.
Cette équipe visitera avant la fin du mois la puissante société minière chinoise Anjin, qui opère à Marange, et les nouvelles mines « dans les 14 jours suivant la date d’invitation« , est-il précisé dans le document, qui souligne que « dès vérification de la conformité, les exportations pourront démarrer immédiatement« .
Le Zimbabwe devra par ailleurs rendre compte de « l’identification des investisseurs, la réglementation des mines artisanales, la lutte contre le creusage illicite et le trafic illégal« .
Les représentants dans le pays de la Coalition de la société civile du Processus de Kimberley pourront en outre accéder à Marange pour un « rapportage continu » sur l’application du système de certification.