Bain de… « fool »?
François Hollande, le président français, a débuté sa tournée africaine par Abidjan jeudi 17 juillet 2014. Un passage en Côte d’Ivoire très remarqué et accompagné de mesures pas forcément appréciées de tous dans la capitale économique de Côte d’Ivoire. En voici 2 exemples.
1. Elles n’ont pas fait les choses à moitié. Pour la première visite du président normal français, François Hollande, en terre d’Éburnie, les autorités ont interdit à la circulation Le Plateau, centre des affaires et lieu de travail de nombreux Abidjanais.
Aucun bus ou autre véhicule de transport en commun n’a eu le droit de pénétrer dans la zone du Plateau. Et ce, dès 5 heures du matin et jusqu’à 14 heures. Et pourtant, le président « normal » n’a foulé le sol ivoirien qu’à 7 heures du matin.
Le cycle de vie des Abidjanais a été bouleversé, oubliant les habitants qui travaillent – comme on le dit à Abidjan – « derrière l’eau », c’est-à-dire, de l’autre côté de la lagune*, et qui ne pouvaient pas s’y rendre facilement.
Comment le gouvernement ivoirien considère-t-il ses citoyens ? C’est la question que se posaient la plupart des gens, dont Victor Bayi, travailleur au port autonome d’Abidjan : « À quelle heure vais-je arriver au travail ? Déjà avec les deux ponts, on a du mal à éviter les bouchons.
Si je dois emprunter mon bus 19 et passer par le pont Félix Houphouët-Boigny, en quelle année vais-je arriver ? », s’interroge-t-il.
2. Tout ce dispositif pour un président dit « normal ». Et Abidjan ne s’est pas arrêté en si bon chemin pour montrer la normalité de François Hollande. Les résultats du baccalauréat, qui devaient être connus ce jeudi 17 juillet, ont été purement et simplement reportés au vendredi 18 juillet.
À côté de cela, les étudiants qui composaient aux épreuves du Brevet de techniciens supérieur (BTS) n’ont même pas été pris en compte par les « sécurocrates » du pouvoir.
Voilà des situations dont la quasi-totalité des journaux ivoiriens ne parleront pas. Pourquoi ? Parce que pour les uns, proches du pouvoir, vont se contenter du compte-rendu de l’agenda du président normal. Et pendant ce temps, les autres feront de la communication pour leur chapelle politique.