Paix aux ames des victimes!
A Gossi, les enquêteurs ont commencé à collecter ce qu’il reste des 116 passagers du vol d’Air Algérie. Près de 200 éléments biologiques ont été déjà retrouvés sur place, mais les températures extrêmes et les fortes pluies qui s’abattent dans la région, risquent de compliquer la tâche aux spécialistes.
A Gossi, les enquêteurs ont commencé à collecter ce qu’il reste des 116 passagers du vol d’Air Algérie. Près de 200 éléments biologiques ont été déjà retrouvés sur place, mais les températures extrêmes et les fortes pluies qui s’abattent dans la région, risquent de compliquer la tâche aux spécialistes. Sur le site où le vol AH 5017 d’Air Algérie s’est écrasé, les enquêteurs font une course contre la montre. Dans leur combinaison blanche, les techniciens fouillent chaque centimètre carré du site à la recherche de la moindre trace biologique.
«Nous avons mis une priorité sur les prélèvements biologiques, explique le colonel Patrick Touron, directeur adjoint de l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale française, chargé de l’équipe d’identification. Nous exploitons tous les éléments anatomiques que nous retrouvons. Nous les sélectionnons, les préservons, de manière à pouvoir procéder à une identification. Ensuite, l’avion va faire l’objet d’une deuxième vague de ratissage des objets pour analyse. Vu la température, les pluies parfois fortes, nous ne voulons pas que la nature détruise les preuves qui sont pour nous essentielles pour permettre de retrouver les proches. Nous avons à ce jour près de 200 prélèvements effectués».
Pour les familles, difficile de regarder les débris de l’avion et d’écouter les commentaires de l’enquêteur français sur les premières analyses de la scène. «C’est tellement horrible qu’on a du mal à imaginer effectivement que ce drame s’est passé. Je suis venue, j’ai vu. Comme on dit, sans commentaire. C’est quelque chose qu’on ne peut pas exprimer, ajoute un autre proche de disparus. C’est très douloureux», confie une femme qui a perdu des proches.
Au vu de l’impact au sol, le colonel Parick Touron soutient que l’avion est tombé d’un seul morceau et qu’il était a «une très grande vitesse initiale». Ce qui a occasionné «une polyfragmentation de la carling, et les passagers ont subi le même sort».
Certaines familles des victimes collectent un peu de sable sur le site du crash, en signe d’hommage à leurs parents disparus dans la catastrophe.