Procès renvoyé!
Au Sénégal, Karim Wade, fils de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade, a comparu, jeudi 31 juillet, devant une cour spéciale à Dakar.
Au Sénégal, Karim Wade, fils de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade, a comparu, jeudi 31 juillet, devant une cour spéciale à Dakar. La justice enquête sur un patrimoine présumé, estimé à 178 millions d’euros. C’est véritablement le premier procès mené suite au lancement d’une opération contre les biens mal acquis. Lors de ce premier jour de son procès, Karim Wade s’est présenté comme un «prisonnier politique».
Toute l’attention s’est portée sur Karim Wade, qui est apparu décontracté, confiant et dynamique. Il était vêtu d’un boubou et d’une écharpe blanche. La salle, qui contient 1 500 places, était remplie de militants.
Face aux juges, Karim Wade s’est ironiquement présenté comme étant « un banquier et un détenu politique ».
L’ensemble du procès s’est déroulé très lentement. En effet, le président de la cour a régulièrement suspendu la séance pour consulter les quatre autres juges.
Aux côtés de Karim Wade, figuraient 5 autres coaccusés. Parmi eux, Bibo Bourgi a le plus retenu l’attention du public. Il s’est déplacé en chaise roulante, entouré de trois infirmiers qui tenaient ses perfusions.
Pour des « raisons humanitaires », le président de la cour a ordonné son retour à l’hôpital d’où il avait été extrait pour assister à l’ouverture du procès.
Au total, près de 80 témoins ont été cités par le président de la cour. A ce stade, les questions de fond n’ont pas encore été abordées; la cour examine les différents recours présentés par les avocats de chaque partie.
En fin d’après-midi, le procès a été suspendu. Il reprendra lundi matin.