Sur les plates-formes pétrolières, les travailleurs ivoiriens remplacés par des étrangers.
Les Ivoiriens travaillant sur les plates-formes pétrolières sont systématiquement remplacés par des travailleurs étrangers, notamment des Philippins, depuis quelques mois.
C’est ce qu’a dénoncé le vice-président de la Fédération nationale des gens de mer (Fenagenmer), Charles Hubert Hypoté: «Il y a trois plates-formes au large des côtes ivoiriennes : Maersk Driller, Uptool Oceanic, et Fpso baobab. A Maersk, par exemple, les 26 Ivoiriens ont été tous débarqués sous prétexte qu’ils sont incompétents. Mais au lieu de les remplacer par d’autres Ivoiriens plus compétents, à leurs yeux, ce sont des Philippins qui sont embarqués à leurs places», a-t-il décrié, dénonçant que ces opérateurs du secteur pétrolier violent ainsi le code pétrolier ivoirien qui impose 75% de travailleurs ivoiriens sur les champs contre 25% d’étrangers. Selon Hypoté, ce problème est posé depuis 2010 aux autorités ivoiriennes qui n’y apportent aucune solution.
«Depuis des mois nous sommes au chômage, et personne ne nous écoute pour trouver une issue. Alors, nous interpellons encore le gouvernement. Mais s’il ne réagit pas nous allons prendre nos responsabilités», a-t-il prévenu.
Par ailleurs, il a dénoncé la discrimination salariale appliquée sur les champs pétroliers. Alors que ces Philippins sont payés à 150 dollars par jour, les Ivoiriens avant leur débarquement ne percevaient que 30 dollars/jour. Ce tarif est toujours appliqué aux rares Ivoiriens qui y travaillent encore.