Criquets pleins à… craquer!
On aurait dit la scène d’un film d’horreur. Les criquets ont envahi la ville d’Antananarivo. Des nuées noires qui ont alerté les populations et l’opinion publique sur une situation qui sévit déjà dans d’autres régions du pays.
On aurait dit la scène d’un film d’horreur. Les criquets ont envahi la ville d’Antananarivo. Des nuées noires qui ont alerté les populations et l’opinion publique sur une situation qui sévit déjà dans d’autres régions du pays. 15 heures et des poussières, ou plutôt et des criquets… car en regardant vers le ciel, on avait l’impression de voir un nuage de poussière! Choc, émotion, étonnement, cri de peur pour certains, de joie pour les enfants!!!
Les essaims ont visité les ministères à Anosy, ils sont passés à Ambohitsorohitra, ont fait une visite un peu partout dans la ville. Ces criquets ont été plus efficaces que les agents de la commune, car en un rien de temps, les rues du centre ville se sont vidées. Ces insectes à grandes pattes ont ravi les enfants qui ont ramassé les sauterelles pour les disposer dans des petits cartons, ou dans des bouteilles vides. Et si l’exercice était difficile il y a 20 ans de cela, il ne l’a pas été cette fois, car il fallait seulement se pencher pour les attraper. Pour d’autres, cette nuée de sauterelles ressemblait plutôt à une scène tout droit sorti d’un film à la Alfred Hitchcock. Car autant de criquets ne passent pas inaperçus. Déjà, les plus téméraires les ont enfilés sur des tiges pour en faire des brochettes, tandis que d’autres s’apprêtaient à les frire pour les manger. Ces criquets ne sont pourtant pas comestibles car déjà aspergés d’insecticides.
Réponses. Si les commentaires allaient bon train, dans la rue comme sur tous les réseaux sociaux, l’invasion de criquets en plein centre ville interpelle l’opinion publique. Selon la FAO, il est très probable que des essaims de criquets passent encore dans la capitale. Prévus pour la fin du mois de septembre, ils sont arrivés plus tôt à cause d’une croissance rapide, due à la saison chaude. Les médicaments qui ont été aspergés pour détruire les essaims tuent principalement les larves. Car si pendant la saison hivernale, les criquets ne font que 2 heures de vol, ils se déplacent 6 heures durant en cette période chaude.
La deuxième campagne qui débute ce mois de septembre requiert une mobilisation de ressources importantes de l’ordre de 10 millions USD pour conduire à une situation contrôlée devant déboucher à une situation de rémission en fin de troisième campagne.