La bourse ou… l’avis?
Après les affrontements entre les policiers et les étudiants ayant débouché sur la mort de l’étudiant Bassirou Faye, les apprenants sont encore sur le qui-vive.
Après les affrontements entre les policiers et les étudiants ayant débouché sur la mort de l’étudiant Bassirou Faye, les apprenants sont encore sur le qui-vive. Ils ont tenu, dans le campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, une assemblée générale pour réclamer le paiement intégral de leurs bourses. Sans quoi, ils vont encore descendre dans la rue pour se faire entendre.
«Nous en avons marre d’attendre, il est temps que nos bourses soient payées intégralement. On a trop attendu. Et nous donnons un ultimatum de 48 heures au gouvernement de décanter la situation. Sinon, nous allons manifester», avertit Amdi Wade interrogé par Walf Tv.
Lui emboîtant le pas, le porte-parole des étudiants, Doudou Fall déclare, sur les ondes de la Rfm, que ce sont ses camarades en Licence 2 qui en souffrent le plus.
D’après cet étudiant, le blocage se trouve au niveau du ministère de l’Economie et des Finances. «Nous avions rencontré le ministre de l’Enseignement supérieur, il avait effectivement donné des instructions au directeur des bourses pour diligenter l’affaire, c’est-à-dire l’activation des comptes bancaires.
Ce qui a été fait et le processus était en phase terminale. Maintenant, nous avons constaté que les étudiants qui sont en licence2 n’ont, jusqu’à présent, pas pu rentrer dans leurs fonds. Le problème ne se situe pas au niveau de la direction des bourses, mais au ministère de l’Economie et des Finances.
C’est pourquoi nous interpellons notre ministre de tutelle pour qu’il fasse preuve de pragmatisme pour que nos camardes lésés puissent retrouver leur argent», indique-t-il.
Cet étudiant souligne que le retard porte préjudice à ses camarades qui devraient aller en vacances avant de revenir en octobre prochain terminer leurs cours. Il ajoute aussi que ces étudiants qui sont allés dans les banques pour voir si leurs états ont été positionnés, sont surpris de ne pas voir leurs noms dans le fichier.
Pour rappel, c’est lors d’une manifestation des étudiants qui réclamaient le paiement de 10 mois d’arriérées de bourses que les événements ont viré au drame. L’étudiant Bassirou Faye, touché à la tête par balle des forces de l’ordre, a succombé à ses blessures le 14 août dernier.