On… se gare pour Singapour?
Karim Wade a proposé, mercredi 3 septembre à la CREI (Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite) de suspendre son procès afin d’envoyer à Singapour une « délégation » dont la mission sera de se renseigner sur son présumé compte bancaire dans ce pays d’Asie du Sud-Est.
Karim Wade a proposé, mercredi 3 septembre à la CREI (Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite) de suspendre son procès afin d’envoyer à Singapour une « délégation » dont la mission sera de se renseigner sur son présumé compte bancaire dans ce pays d’Asie du Sud-Est. La « délégation » peut être constituée de ses propres avocats, de ceux de l’Etat, d’un représentant du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, et d’un délégué du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, a suggéré M. Wade à la CREI.
« Le président de la République (Macky Sall) peut donner des instructions en faveur de l’envoi de la délégation à Singapour« , a-t-il ajouté.
Auparavant, il avait refusé au début de l’audience de mercredi de répondre aux questions du Président de la CREI et des avocats de l’Etat, posant une condition sans laquelle il n’envisage pas de répondre aux questions d’Henri Grégoire Diop et des conseils de l’Etat.
« Messieurs le procureur et les associés, je ne répondrai pas à ces questions, tant que M. Ibrahima Khalil Bourgi se fait soigner et reste dans l’impossibilité de comparaître » devant la CREI, a-t-il dit.
L’ancien ministre comparaît depuis fin juillet devant cette juridiction pour enrichissement illicite présumé portant sur un patrimoine estimé à 117 milliards CFA.
Ibrahima Khalil Bourgi, poursuivi dans la même affaire pour complicité d’enrichissement illicite, a comparu deux fois devant la CREI en étant sur une chaise roulante. Malade, il est interné dans une clinique dakaroise, où il se fait soigner.
M. Wade a dit au président de la CREI avoir fait « une observation » en suggérant à cette juridiction d’aller enquêter à Singapour sur le compte bancaire à lui attribué.
Il a tenu à faire cette précision lorsque Henri Grégoire Diop a dit aux greffiers de noter ce qu’il considérait comme étant les « réponses » de M. Wade à ses questions et à celles des avocats de l’Etat.