L’affaire lui… « Assemblée » un complot d’état?
Dans une interview publiée, dimanche 7 septembre par « Jeune Afrique », Hama Amadou, réfugié en France après avoir été mis en cause dans un trafic de bébés, accuse les autorités de son pays d’avoir projeté de l’assassiner.
Dans une interview publiée, dimanche 7 septembre par « Jeune Afrique », Hama Amadou, réfugié en France après avoir été mis en cause dans un trafic de bébés, accuse les autorités de son pays d’avoir projeté de l’assassiner. Le président de l’Assemblée nationale nigérienne et principal opposant a fui après que le gouvernement a demandé son audition par la justice. Depuis, la Cour constitutionnelle nigérienne a jugé que le bureau du Parlement était «compétent» pour «autoriser l’arrestation» de son président. Sa cavale l’a mené de Niamey au Burkina Faso, avant de gagner Bruxelles puis Paris.
«Cette affaire a été utilisée comme prétexte pour pouvoir m’arrêter», accuse Hama Amadou, réfugié en France, qui dénonce un «dossier politique. La finalité, je la connais: il s’agit de m’emprisonner quelques jours afin de m’empoisonner», affirme le président du Parlement nigérien.
Interrogé sur une éventuelle implication du président Mahamadou Issoufou dans ce supposé projet d’assassinat, il répond: «J’en suis convaincu. Je sais qu’ils ont cette intention macabre. Il y a quelques semaines, ils ont tiré sur mon domicile et ont enlevé les gardes affectés à ma sécurité. C’est pour cela que j’ai quitté le Niger», insiste-t-il.
Hama Amadou dément une nouvelle fois toute participation de lui ou de son épouse à un trafic international de bébés.
«Si le président Issoufou veut m’extrader, il sera bien obligé de transmettre aux autorités françaises le dossier sur la base duquel il aura engagé un mandat d’arrêt international contre moi. Ici, j’aurai au moins la chance de bénéficier d’un examen objectif de la part des juges. Je suis convaincu que ce dossier ne contient rien», assure Hama Amadou.