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R.D. CONGO: Présentation de deux ouvrages de Ruffin Lukoo Musubao sur les violences sexuelles

La Justice congolaise n’est pas attentiste au sujet des viols.

«Les violences sexuelles en RDC et Brazza» et «Les violences sexuelles au Kivu et en Ituri» portent sur la présentation, l’analyse, l’archivage de la jurisprudence sur les violences sexuelles en RDC et les preuves de leur répression.


La République démocratique du Congo se caractérise depuis quelques années par la recrudescence des violences sexuelles, surtout dans sa partie Est, très souvent théâtre des conflits armés. Et la Justice congolaise n’est pas attentiste à ce sujet.

Elle est opérationnelle afin de réprimer ces crimes. C’est l’une des raisons qui ont amené l’avocat Ruffin Lukoo Musubao à publier deux ouvrages aux éditions On s’en sortira à Kinshasa : «Les violences sexuelles en RDC et Brazza» et «Les violences sexuelles au Kivu et en Ituri».

Ces livres, a indiqué l’auteur, se présentent comme des preuves de l’application de la justice contre les auteurs des violences sexuelles en RDC pour faire taire de mauvaises langues pour qui les viols sont impunis en RDC.

Les deux ouvrages portent sur la présentation, l’analyse et l’archivage de la jurisprudence sur les violences sexuelles en RDC et la répression de la Justice congolaise contre ces crimes.

En cinq ans de recherche, Me Ruffin Lukoo Busubao a réuni des preuves et des jurisprudences. Les deux ouvrages ont nécessité des dépenses conséquentes. «Il n’y pas eu moins de 15.000 dollars américains dépensés pour chacun de deux ouvrages», a noté Me Ruffin Lukoo, avant de souligner le soutien sans relâche du premier président de la Cour suprême de justice dans sa recherche.

L’auteur a, à travers ces deux ouvrages, tenu à faire entendre la voix des victimes des violences sexuelles, particulièrement les femmes rendues enceintes à partir du viol, et aussi souligner le fait que la justice congolaise réprime ces crimes.

Et d’ailleurs, a-t-il fait remarquer, la RDC fait aujourd’hui référence en matière de répression des violences sexuelles ; le pays comme le Bénin et le Mali s’inspirent de la loi congolaise sur les violences sexuelles.

Les deux ouvrages ont été portés sur fonts baptismaux le mercredi 19 octobre dans la salle de conférences de la Cour suprême de justice par le premier président de la Cour et président du Conseil supérieur de la Magistrature, Jérôme Kitoko. On a également noté la présence de Me Mukendi, bâtonnier à la Cour suprême de justice et du représentant du premier président de la Haute cour militaire.

Prenant la parole, Jérôme Kitoko a tout de suite rappelé que le droit à la vie est un droit inné et sacre de tout être humain. Et porter atteinte à la vie humaine constitue la plus grave violation de droits de l’Homme.

L’Etat se doit de freiner l’homme dans son élan vers la criminalité. Les bandes armées en RDC et des civils en mal de gloriole se sont livrés aux violences sexuelles en RDC, a-t-il dit.

Et, a-t-il ajouté, la Constitution du 18 février 2006 stipule dans son article 14 que les pouvoirs publics veillent à l’élimination de tout forme discrimination à l’égard de la femme et d’assurer la protection et la promotion de ses droits  prennent des mesures pour lutter contre toute forme de violences faites à la femme dans la vie quotidienne et dans la vie privée.

Et l’article 15 énonce que «les pouvoirs publics veillent à l’élimination des violences sexuelles utilisées comme arme de déstabilisation ou de dislocation de la famille». Pour le premier président de la CSJ, l’auteur de l’ouvrage apporte de l’eau au moulin de la Justice. «Avec honneur, nous accueillons ces deux ouvrages. Ces oeuvres d’esprit vont renforcer la capacité des magistrats dans cette matière», a souligné Jérôme Kitoko.

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