Paix aux victimes!
Démarrage des procédures d’identification des 182 corps encore sans nom. On commence par les photos, puis l’examen de l’ADN. «Une opération de police, mais aussi d’humanité ».
Démarrage des procédures d’identification des 182 corps encore sans nom. On commence par les photos, puis l’examen de l’ADN. «Une opération de police, mais aussi d’humanité« . Les naufragés des 3 et 11 octobre 2013, à Lampedusa (Sicile) ont restitué 182 corps encore non identifiés. Un an plus tard, on essaie de donner un nom aux morts et une pierre où puissent les pleurer leurs familles. Des dizaines de personnes, essentiellement des réfugiés résidant actuellement dans les pays d’Europe du nord et du centre, arrivent en Italie pour retrouver leurs fils, frères et sœurs engloutis par la mer. Ils ont été contactés par le «Comité 3 Octobre», qui, avec le ministère de l’Intérieur, collabore dans cette opération et contribue à l’accueil et aux frais pour les éventuels contrôles ADN.
La police montre aux membres de la famille, assistés par des psychologues et des médiateurs, les photos prises par la police scientifique quand les corps ont été retrouvés. Des milliers d’images des mortsainsi que leurs vêtements et tout ce qu’ils avaient dans leurs poches: éléments qui pourraient être utiles à établir leur identité.
« Avec des méthodes scientifiques appropriées appliquées aux divers cas (analyse des signes, dents et parfois des tatouages), on procède vers une identité présumée. Ensuite on approfondit le cas à travers d’autres méthodes et recherches, jusqu’au buccal et au ADN», explique Vittorio Piscitelli, commissaire du gouvernement pour les personnes disparues.
« C’est une opération policière mais aussi humanitaire. Les psychologues aident la famille à affronter l’épreuve, car reconnaitre son propre parent à partir d’une photo et d’autres données, est une opération délicate« .
Quand on arrive à l’identification, les membres de la famille peuvent enfin aller au cimetière où est enterré leur proche, en pèlerinage sur la tombe qui n’est plus un chiffre anonyme, mais un nom.