Vers un Burkina plus vert!
Des agriculteurs de subsistance du Burkina Faso mènent une lutte contre le changement climatique bien qu’ayant reçu très peu d’aide extérieure, révèle une nouvelle étude de l’Overseas Development Institute (ODI), un centre de recherce britannique incontournable sur les questions de développement.
Des agriculteurs de subsistance du Burkina Faso mènent une lutte contre le changement climatique bien qu’ayant reçu très peu d’aide extérieure, révèle une nouvelle étude de l’Overseas Development Institute (ODI), un centre de recherce britannique incontournable sur les questions de développement. Le rapport de l’étude «Un Burkina Faso plus vert: des solutions pratiques pour une agriculture durable et une amélioration des conditions de vie» a été présenté à Ouagadougou, le mercredi 8 Octobre 2014.
Cette étude révèle que des paysans démunis, vivant à la lisière du Sahel dans la région du plateau central du Burkina ont réussi à récupérer environs 300.000 hectares de terres dégradées en utilisant des techniques agricoles améliorés. Il s’agit de la technique de grande préparation des sols, combinée à une conservation de l’eau et a un enrichissement du sol avec des nutriments. Ces agriculteurs ont réussi à produire de la nourriture complémentaire pour un demi-million de personnes dans la région. Bien qu’ils aient reçu un appui des agences d’aide internationale et du gouvernement, ils doivent leur succès à eux-mêmes.
Le Burkina Faso connaît une pluviométrie de plus en plus imprévisible et de graves sécheresses du fait du changement climatique, menaçant la vie de millions de personnes. Des décennies de surexploitation agricole et de surpâturage, ont également entraîné la désertification sur de vastes étendues de terres fertiles, allant jusqu’à 65% de terres dégradées dans certaines régions.
Malgré l’ampleur de cette crise, l’appui international pour toute l’Afrique subsaharienne à l’adaptation aux changements climatiques a été en moyenne de 130 millions USD seulement par an, situation qui donne du poids à ce que l’archevêque Desmond Tutu appelle l’«apartheid de l’adaptation».
Les auteurs de ce rapport d’étude espèrent que l’exemple de ces paysans burkinabè très démunis de la région du Sahel encouragera d’autres dans la région à faire face aux effets du changement climatique, en adaptant leurs méthodes agricoles pour compenser certains des pires chocs du changement climatique, même s’ils ne reçoivent presque pas d’aide extérieure.