Hip! Hip!… Uhuru?
On disait que s’il répondait à la convocation de la Cour Pénale Pnternationale (CPI), il serait le premier chef d’Etat en exercice à se présenter devant cette juridiction internationale.
On disait que s’il répondait à la convocation de la Cour pénale internationale (CPI), il serait le premier chef d’Etat en exercice à se présenter devant cette juridiction internationale. Après moult hésitations dues à la grande suspicion qui assombrit les relations entre la fameuse cour de La Haye et l’Afrique, le président kenyan Uhuru Kenyatta a décidé de prendre ses responsabilités. Et c’est tant mieux pour la CPI, le Kenya et aussi l’honneur de ce chef d’Etat.
Kos’Isaka Kombe dit Camille, Avocat de son état et leader politique congolais, rend un vibrant hommage au Président Kenyan, Uhuru Kenyatta, pour son courage. C’est en homme libre qu’il a pris un avion régulier à destination de la Haye, aux Pays-Bas. Kos’Isaka trouve, dans ce geste, l’honneur et la dignité pour l’Afrique. C’est aussi une question de bravoure pour un homme d’Etat qui, à tout le moins, n’aurait rien à se reprocher devant les juges, en dépit des multiples accusations portées à sa charge.Mais au-delà de la polémique qui fait rage, c’est le droit international qui est sauf. Et cela n’est pas rien dans un contexte où plus personne ne respecte rien ni personne et que chacun se croit tout permis, y compris le droit de mettre fin à la vie des autres impunément.
Aussi, quelque soit ce qu’il peut risquer-pas grand chose pour l’instant- devant la CPI ce mercredi, Uhuru Kenyatta donne au monde entier une belle leçon d’humilité et de responsabilité. Et cela vaut bien son pesant d’or pour l’Afrique, mais aussi pour les juges de cette haute juridiction internationale qu’on accuse à tort ou à raison de n’avoir de doigt accusateur qu’en direction du continent africain.
Inculpé pour «crime contre l’humanité lors des violences post-électorales de 2007-2008», le président kenyan aurait du être situé sur son sort, mercredi 8 octobre. Si les charges avaient été confirmées contre lui, il aurait du se décharger de son mandat de chef d’Etat pour répondre des accusations portées contre lui.
Mais ça n’a pas été ainsi, aucune décision n’ayant été fixée, il a pu retourner tranquillement au Kenya pour «terminer ses chantiers». Ainsi son «courageux» voyage pour La Haye n’est pas seulement pour amuser la galerie. C’est bien cela qui fait dire que Kenyatta s’assume.