Retour avec détour?
Marc Ravalomanana a atterri, lundi 13 octobre matin à Antananarivo, à bord d’un avion privé affrété par la SADC, l’organisation régionale de développement. Quelques heures après avoir rejoint son domicile, l’ancien chef de l’Etat malgache a été arrêté par les forces de l’ordre.
Marc Ravalomanana a atterri, lundi 13 octobre matin à Antananarivo, à bord d’un avion privé affrété par la SADC, l’organisation régionale de développement. Quelques heures après avoir rejoint son domicile, l’ancien chef de l’Etat malgache a été arrêté par les forces de l’ordre. Après plusieurs années passées en Afrique du Sud, voilà un retour au pays agité. Marc Ravalomanana est-il rentré illégalement à Madagascar, n’ayant plus de passeport depuis quelques mois à cause d’une procédure judiciaire en cours en Afrique du Sud contre lui ? Est-ce la raison de son arrestation ? L’ancien président malgache a en tout cas bel et bien été arrêté, ce lundi à son domicile, alors qu’il revenait tout juste d’exil. Il avait lui-même confirmé, un peu plus tôt en fin de matinée, face à la presse : « J’ai tellement de pouvoir que je suis rentré sans passeport ».
Un haut responsable de la présidence malgache, joint par RFI, a réagi en disant simplement que l’Etat malgache prendrait ses responsabilités, ce qui semble donc vouloir dire placer l’ancien président Marc Ravalomanana sous arrestation.
Selon des partisans, il aurait été emmené sans menotte de son domicile par des membres de la gendarmerie, après l’usage de gaz pour disperser les fidèles de M. Ravalomanana qui, avertis de son retour, s’étaient groupés devant son domicile.
La radio Free FM relate la scène d’une allocution improvisée sur le perron du domicile. Selon cette radio, ce sont les forces spéciales qui ont procédé à l’arrestation.
Une grande confusion règne autour de ce retour. Des proches de l’ancien président ont assuré que c’est l’Afrique du Sud et la SADC qui avaient assuré la logistique de l’arrivée de M. Ravalomanana.
Pour autant, les autorités sud-africaines à Madagascar ne confirment pas cette information et la communauté internationale a dit qu’elle n’était pas au courant de rien.