Le premier éveque de l’Afrique de l’Ouest est objet d’une demande canonisation.
Mgr Dieudonné Yougbaré rappelé à Dieu,vendredi 4 novembre, a été conduit à sa dernière demeure, à Koupèla,au sanctuaire marial de Binatenga, site où les premiers missionnaires ont deposé leurs valises.
De la cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception de Ouagadougou à celle de Notre-Dame des Grâces de Koupèla, les hommages et témoignages se sont succédés, les uns aussi poignants que les autres sur ce grand homme d’Eglise.
Les populations de Mogteedo, de Zorgho, de Pouytenga et de toutes les petites bourgades traversées ont lancé un appel silencieux à la béatification immédiate de l’homme de Dieu porté en triomphe et déjà au panthéon des heureux élus.
Comme à l’entrée de Jésus dans Jérusalem, des malades venus quérir la santé dans un centre de raboutage à Bougré, un village du Ganzougou, situé sur la nationale n°4, ont jeté des pagnes sur le bitume pour que passe dessus le cortège, tandis que tout le long des villages traversés, on accourait avec des branches d’arbres ou des fleurs pour acclamer celui qui, après avoir annoncé l’Evangile à tous, va se reposer de ses fatigues dans le sein d’Abraham.
Les témoignages sur l’exemplarité de la vie de l’homme n’ont pas tari tout le long du cortège et de ses escales. Mais c’est à Mgr Wenceslas Compaoré, évêque émérite de Manga, qu’il est revenu de reconnaître publiquement en celui dont tout le monde pleure la disparition, «â‚l’évêque, le prêtre, l’homme peu bavard, silencieux même, spirituel et malicieux, discret, sérieux, ascète, humble, homme de travail, mais aussi de prière, détaché des biens et des honneurs, simple parmi tout le monde, … un saints».
En d’autres termes, c’est une demande de canonisation pour celui dont la vie a été en tout point édifiante.