La leçon burkinabé!
Coup de tonnerre au Burkina Faso: le président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, a démissionné. Quelques minutes auparavant, un dirigeant militaire avait annoncé sur la chaîne de télévision Burkina24 que le président avait quitté le pouvoir.
Coup de tonnerre au Burkina Faso: le président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, a démission. Quelques minutes auparavant, un dirigeant militaire avait annoncé sur la chaîne de télévision Burkina24 que le président avait quitté le pouvoir. Le lieutenant-colonel Issaac Zida a fait cette annonce sur la Place de la Nation à Ouagadougou alors que des milliers de personnes s’étaient à nouveau rassemblées en masse, vendredi 31 octobre, dans le centre de la capitale pour demander la démission de Blaise Compaoré.
Alors que l’armée semblait avoir pris le pouvoir, jeudi après-midi, en annonçant la dissolution des institutions et une période de transition de 12 mois, le président Blaise Compaoré était revenu dans la soirée à la télévision pour une allocution, proposant d’assurer lui-même la transition, avant de remettre le pouvoir à un président démocratiquement élu.
Dans la capitale Ouagadougou, c’était l’indignation. Le mouvement « Balai Citoyen » a appelé les Burkinabès à camper sur la Place de la Nation jusqu’au départ de Blaise Compaoré. Nombreux sont les manifestants qui se sentent trahis par la tournure des événements.
L’opposition politique burkinabé impute la responsabilité du chaos actuel à l’entêtement du président Blaise Compaoré. « Si ceux qui étaient au pouvoir nous avaient écouté, le Burkina Faso ne serait pas tombé dans ce chaos » a affirmé Ablassé Ouédraogo, député de l’opposition, ancien Ministre des Affaires étrangères et président du Faso Autrement, au micro d’Eric Topona.
À l’étranger, on suit de près les événements en cours au Burkina Faso. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a décidé d’envoyer sur place un émissaire en vue de régler cette crise. Le représentant spécial et chef du bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, qui est arrivé, vendredi à Ouagadougou, a a exprimé son inquiétude quant à la détérioration de la situation sécuritaire au Burkina Faso.