Qui est déchu se… Rabat » au Maroc?
La présidence ivoirienne a annoncé, jeudi 20 novembre que Blaise Compaoré, sa femme et des membres de sa famille ont quitté la Côte d’Ivoire pour le Maroc.
La présidence ivoirienne a annoncé, jeudi 20 novembre que Blaise Compaoré, sa femme et des membres de sa famille ont quitté la Côte d’Ivoire pour le Maroc. L’ex-président burkinabè était réfugié à Yamoussoukro depuis le 31 octobre, jour de sa démission. Blaise Compaoré n’est pas le seul dignitaire africain à avoir trouvé refuge au Maroc. Si pour l’heure on ignore où va résider l’ex-président burkinabè, selon une source à la présidence ivoirienne, Blaise Compaoré séjournera au Maroc, à l’invitation du roi Mohammed VI. Le souverain marocain a adressé jeudi dernier un message de félicitations au président intérimaire Michel Kafando au lendemain de sa prestation de serment.
Ce n’est pas la première fois que le royaume chérifien accueille des dignitaires africains. Dans les années 60, Mohamed Boudiaf s’est installé à Kenitra dans le nord de Rabat.
Le cadre du FLN algérien séjourna au Maroc pendant près de 30 ans avant d’être rappelé en 1992 pour occuper la présidence de l’Algérie, jusqu’à son assassinat 6 mois plus tard.
Le Maroc a aussi été la dernière demeure de Mobutu. En 1997, le lion du Zaïre est admis au Maroc pour des raisons humanitaires. Atteint d’un cancer généralisé, il s’est éteint une semaine plus tard. Sa tombe est toujours visible dans le cimetière chrétien de Rabat.
Enfin, en 2009, le Maroc accueillait pendant 10 jours le président guinéen Moussa Dadis Camara. Il est hospitalisé dans la capitale marocaine après une tentative d’assassinat par balles pour ensuite trouver refuge au Burkina Faso. L’ex-homme fort de Guinée vit d’ailleurs encore aujourd’hui à Ouagadougou.
Hors d’Afrique, le Maroc a accueilli aussi le Chah d’Iran, Mohammad Reza Pahlavi et, selon une rumeur, l’ex-président yéménite déchu, Abdallah Saleh, aurait lui aussi trouvé asile au Maroc, après plusieurs mois de soins aux États-Unis, suite à un attentat.