Mugabe parle mal dèh!
Le président zimbabwéen, Robert Mugabe, en commentant l’actualité américaine sur la recrudescence des violences policières à l’égard de la minorité noire aux Etats-Unis, a reproché au président américain de n’avoir pas été à la hauteur des attentes des populations noires.
Le président zimbabwéen, Robert Mugabe, en commentant l’actualité américaine sur la recrudescence des violences policières à l’égard de la minorité noire aux Etats-Unis, a reproché au président américain de n’avoir pas été à la hauteur des attentes des populations noires. «Aller aujourd’hui à Harlem et Brooklyn où les Noirs bénéficient de faibles services en termes d’éducation et de protection sociale. Il y a plus de Noirs dans les prisons américaines que dans les universités américaines», a martelé Robert Mugabe.
Il a ajouté: «Obama a été un échec total en termes de ce que l’Afrique attend d’un président noir des Etats-Unis», lors d’un discours prononcé à Harare devant les membres de son parti la ZANU-PF. D’après Robert Mugabe, «le leader américain Barack Obama n’a pas lutté pour les droits des Noirs aux États-Unis».
Par ailleurs, il n’accepte pas que les États-Unis donnent de leçons au Zimbabwe et à d’autres pays en développement sur la question de la démocratie lorsque Washington affiche le pire bilan des minorités qui sont mal traitées, principalement des populations noires. En l’espace de 5 mois, plusieurs Noirs ont été froidement tués par la police: Eric Garner tué à New York, Mike Brown tué à Ferguson et Tamir Rice abattu à l’Ohio, laissant des familles entières en deuil. Seulement dans tous ces cas, les jurys composés en majorité de citoyens blancs, ne font que prononcer des non-lieux en faveur des policiers coupables. Les mouvements de droits civiques entendent mobiliser toute la communauté afro-américaine, le 13 décembre, afin d’attirer l’attention de l’Etat fédéral sur les vices du système judiciaire américain.
Depuis les sanctions économiques imposées par les Etats-Unis contre le Zimbabwe en 2003, les relations entre Harare et Washington sont toujours tendues.