A nu à l’Onu?
L’Organisation des Nations-Unies (Onu) aurait décidé de suspendre la Côte d’Ivoire de toutes ses opérations de mission de paix ou de rétablissement de paix à travers le monde, jusqu’à nouvel ordre. Cela à cause d’un vaste scandale de corruption.
L’Organisation des Nations-Unies (ONU) aurait décidé de suspendre la Côte d’Ivoire de toutes ses opérations de mission de paix ou de rétablissement de paix à travers le monde, jusqu’à nouvel ordre. Cela à cause d’un vaste scandale de corruption. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Alassane Dramane Ouattara, il se passerait des pratiques de concussion et de corruption dans l’affectation des policiers et gendarmes en attente d’une mission de maintien de la paix des Nations-Unies à travers le monde. En fait, il s’agit de policiers et gendarmes qui ont présenté le test de l’Onu pour participer aux missions de maintien ou de rétablissement de la paix dans les pays en crise devant une Equipe d’Assistance et de Sélection (SAT) de l’ONU. Il se trouve qu’en Côte d’Ivoire, notamment depuis l’arrivée au pouvoir du régime Ouattara, de l’argent serait exigé aux policiers et gendarmes admis au test avant de se faire affecter.
La procédure se déroulerait comme suit: l’ONU informe la Côte d’Ivoire qu’elle a besoin d’un certain nombre de policiers pour une mission de paix dans un pays donné. La Côte d’Ivoire ainsi informée va sélectionner dans le lot des agents de la police nationale reçus au test, le nombre de policiers demandés pour les mettre à la disposition de l’ONU. C’est à ce niveau que la corruption entre en ligne de compte. « Ils exigent des policiers qui veulent être dans ce lot demandé par l’ONU, de l’argent avant que leur dossier soit acheminé« , affirmerait, sous le couvert de l’anonymat, un diplomate africain en poste à Abidjan.
Informés de cette situation de corruption, les services de M. Hervé Ladsous, Secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des Opérations de maintien de la paix, ouvrent une enquête. Résultat: le fait de corruption et de racket est avéré. Aussitôt, un rapport est dressé et communiqué, depuis novembre 2014, aux autorités ivoiriennes demandant des sanctions contre les hauts fonctionnaires ivoiriens impliqués dans cette entreprise mafieuse. D’ailleurs, la liste nominative des personnes à sanctionner serait adjointe au rapport. Bien qu’informé, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, ne bouge pas le petit doigt.
Au cours de son bref séjour à Abidjan, le lundi 1er décembre dernier, Hervé Ladsous a certainement évoqué, entre autres questions, ce dossier avec les autorités ivoiriennes. Pas de mission de paix pour les policiers, gendarmes et militaires ivoiriens tant qu’il n’y a pas de sanctions contre les hauts fonctionnaires incriminés dans cette affaire. Ainsi, la Côte d’Ivoire perd sa place dans les missions de paix pour corruption et racket. En attendant, la colère monte dans le milieu des policiers et gendarmes ivoiriens. Le pouvoir Ouattara attendra-t-il que cette colère explose au grand jour avant d’agir? « Wait and see », comme disent les anglophones.