En Côte d’Ivoire, la justice a rejeté, lundi 29 décembre, la candidature de l’ex-président Laurent Gbagbo, emprisonné à la CPI (Cour Pénale Internationale), à la tête de son parti, le FPI (Front Populaire Ivoirien), donnant ainsi raison à son rival Pascal Affi N’Guessan, qui avait déposé un recours. «Le président ordonne le retrait de la candidature de Laurent Gbagbo dans le cadre de la tenue du quatrième congrès du FPI». C’est en ces termes que se conclut la décision du président du tribunal. L’argument principal avancé est l’exigence d’une demande manuscrite qui ne figure pas dans les dossiers de candidature de Laurent Gbagbo.
Certes, cette lettre, les statuts et règlements intérieurs du FPI ne la prévoient pas, reconnaît le juge, mais compte-tenu que le président du congrès, Sébastien Dano Djédjé, avait mentionné par communiqué de presse ce préalable et que le comité de contrôle des candidatures l’a entériné de fait, le dossier de candidature de Laurent Gbagbo est jugé incomplet, et donc invalide.
On pourrait s’en tenir là mais la défense a d’ores et déjà indiqué qu’elle interjetterait appel. Une telle procédure, qui serait suspensive, repousserait de un ou deux mois la tenue du 4ème congrès du FPI.