« Voile là »… affaire de niqab!
Une touriste du Golfe en vacances à Paris avec son mari, a été contrainte à quitter sa place en première file. Le personnel du théâtre a fait appliquer la loi anti-burqa de lecture. «Nul ne peut porter en public une tenue cachant le visage »
En France, le voile intégral a été interdit en 2011 et en juillet 2014, la Cour Européenne des Droits de l’Homme n’a rien eu à dire. Jusqu’à présent seulement un millier d’amendes ont été collées à environ 600 femmes et, apparemment, la police passe souvent là-dessus, surtout si les femmes voilées sont d’évidentes touristes en provenance des pays du Moyen-Orient accompagnées de leurs richissimes maris.
Il n’est donc pas surprenant que, à Paris, à l’Opéra Bastille, une femme avec le niqab ait pu s’asseoir en première file avec son mari, pour assister à la Traviata. Tous les deux, originaires d’un pays du Golfe, étaient en vacances à Paris et avait réservé depuis belle lurette les billets à 231 euros à tete. Mais à la fin du premier acte, le couple a été « expulsé » par les choristes.
« J’ai été alerté durant l’intervalle entre le premier et le second acte; certains chanteurs du choeur m’ont informé qu’ils n’auraient pas chanté si une solution n’était pas trouvée« , a déclaré le directeur adjoint de l’Opéra Bastille, Jean-Philippe Thiellay. Un des collaborateurs de ce dernier avait ensuite expliqué au couple la situation, demandant à la femme d’oter son voile ou d’abandonner la salle: les deux s’en sont allés sans protester.
L’affaire a provoqué beaucoup de discussions en France et il est maintenant peu probable que cela se reproduise. Le ministre de la Culture a envoyé une circulaire à l’Opéra Bastille, rappelant qu’il est interdit d’entrer au théâtre avec le burqa ou le niqab, mais aussi qu’il revient à la police, et non au personnel, d’éventuellement faire sortir de la salle les femmes voilées.