Embargo à ces cargos!
Face au phénomène de cargos de migrants laissés à la dérive par des trafiquants en mer Méditerranée, le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, a exprimé son inquiétude et jugé nécessaire des efforts énergiques pour y remédier.
Face au phénomène de cargos de migrants laissés à la dérive par des trafiquants en mer Méditerranée, le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, a exprimé son inquiétude et jugé nécessaire des efforts énergiques pour y remédier. M. Eliasson a discuté de ce sujet avec le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, le Représentant spécial du Secrétaire général pour les migrations internationales et le développement, Peter Sutherland, et le Directeur général de l’Organisation internationale des migrations (OIM), William Swing. «Ils ont discuté des migrations internationales et de ce qui apparait comme une tendance effroyable en matière de traite des êtres humains s’agissant des migrants – l’abandon de grands cargos par les trafiquants en Méditerranée», a indiqué le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU.
Deux jours après le sauvetage d’un cargo à bord duquel se trouvaient des centaines de migrants, les garde-côtes italiens ont pris le contrôle, vendredi 2 janvier, d’un autre bateau en perdition au large des côtes italiennes. Le navire marchand, qui transportait 450 migrants, avait été abandonné par son équipage. Le trafic de migrants a causé la mort de 3.000 personnes en Méditerranée rien que pour l’année 2014, contre 700 morts l’année précédente.
Saluant les efforts de sauvetage en cours, notamment par la marine et les garde-côtes italiens, le Vice-Secrétaire général des Nations Unies a souligné la responsabilité de tous les États membres pour assurer la protection et les droits humains des migrants. Il a noté qu’il y avait un besoin urgent d’examiner les causes profondes du phénomène et de faire des efforts énergiques pour y remédier.
«Le système des Nations Unies continuera ses efforts, de concert avec les gouvernements concernés, l’OIM et d’autres parties prenantes, afin de répondre aux défis que représentent les migrations à travers le monde», a ajouté le porte-parole du Secrétaire général.
De son côté, le Directeur du bureau Europe du HCR, Vincent Cochetel, a estimé que l’utilisation de cargos représentait une nouvelle tendance «qui ne peut plus être ignorée par les gouvernements européens. Il faut de toute urgence une action concertée européenne en mer Méditerranée. Il faut aussi accroître les efforts pour sauver les gens en mer et pour fournir des alternatives légales à ces voyages dangereux», a-t-il dit.
Le HCR a remercié les autorités italiennes pour leur réaction aux derniers incidents.