Qui récupère ne perd pas!
Artistes cotés, galeristes ou commissaires d’expositions, ces Africains ont un rayonnement international. Ils exposent chez eux et à travers le monde, qu’ils appartiennent à la diaspora, soient ancrés dans leur pays ou en mouvement entre plusieurs continents; leurs travaux parlent du passé colonial et de la post-colonie, mais reflètent aussi l’Afrique d’aujourd’hui: un continent créatif, reconnu et décomplexé.
Initié du vaudou
Installé au Bénin, il s’est fait connaître avec ses masques faits à partir d’objets récupérés, bidons d’essence ou aspirateurs.
L’une de ses dernières installations montre 2.000 cadenas fermés sur la jupe de la «déesse de l’amour», qui garde les clés comme des bijoux à ses oreilles et autour de son cou.
«Dans le vaudou, c’est un acte très grave de fermer un cadenas et de jeter la clé», explique cet initié. Une pratique pourtant courante, sur certains ponts de Paris…
Très coté, Hazoumé, 52 ans, fait partie avec le peintre congolais Chéri Samba de l’écurie de la galerie parisienne André Magnin. Il irrite parfois le monde de l’art.
«Ce n’est pas parce que nous sommes Africains que nous devons nous dévaloriser. Nous avons les moyens de faire les choses correctement! Je refuse d’aller à la Biennale des arts de Dakar, parce qu’elle est très mauvaise… », dit-il.