Procès interminable, sans… faim?
Karim Wade, ancien ministre et fils de l’ex-président sénégalais, Abdoulaye Wade, est en grève de la faim illimitée. C’est ce qu’il avait annoncé lui-même, jeudi 15 janvier.
Au Sénégal, Karim Wade, ancien ministre et fils de l’ex-président sénégalais, Abdoulaye Wade, est en grève de la faim illimitée. C’est ce qu’il a annoncé lui-même, ce jeudi 15 janvier, à la barre de la cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) où il est jugé pour enrichissement illicite présumé depuis 6 mois. Cette décision de Karim Wade fait suite aux incidents qui ont émaillé le procès ces deux derniers jours. Karim Wade a commencé une grève de la faim pour dire que les audiences ne peuvent pas continuer en l’absence des avocats de la défense et que ses droits ne sont pas garantis. Il y a d’abord eu l’expulsion d’un de ses défenseurs, Maître Amadou Sall, après un échange verbal avec le président de la CREI. Cette expulsion a également entraîné le départ de tous ses avocats, en signe de protestation. Puis, pour avoir été plaqué au sol alors qu’il était menotté dans le box des accusés.
Voilà maintenant, explique un défenseur, qu’on ne lui laisse pas le temps de réorganiser sa défense et que le procès a continué, ce jeudi ,sans qu’un seul avocat ne soit présent auprès de lui, ce qui s’avère être une situation pour le moins inédite.
Pour Maître Yérim Thiam, avocat de l’Etat du Sénégal, Karim Wade prend ses responsabilités. Il estime que le président de la cour a bien raison de ne pas jouer le jeu de la défense qui ne cherche que le blocage.
«On ne joue pas. On subit», répond l’avocat.
Depuis mercredi, le bâtonnier intervient auprès des parties mais sans résultat pour le moment. Le ministre de la justice, Sidiki Kaba, appelle les uns et les autres à la sérénité. Le procès reprendra le lundi 19 janvier.